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Assassinat du président haïtien: la Colombie enquête sur 4 sociétés
09/07/2021 - 22:37
MAP
Le directeur de la Police, le général Jorge Luis Vargas, a fait état vendredi, lors d'une conférence de presse, d'une enquête sur l’éventuelle existence de quatre entreprises qui auraient "recruté et rassemblé ces personnes" et organisé le voyage des mercenaires en République dominicaine, d'où ils sont arrivés à Port-au-Prince, capitale d’Haïti.
Le responsable a déclaré que les noms des entreprises ne peuvent pas être révélés car "nous sommes toujours en cours de vérification", notant que "ce que nous faisons ici, c'est clarifier les faits. Jusqu'à présent (...) nous n'avons aucune preuve".
La police haïtienne a rapporté que l'assassinat de Moise a été perpétré par un commando de 28 personnes, dont 26 sont de nationalité colombienne et deux autres sont des Américains d'origine haïtienne.
À l'heure actuelle, 17 personnes ont été arrêtées pour leur participation directe présumée à l'attentat, dont 15 Colombiens déjà identifiés par les autorités de ce pays, tout comme les deux Américains.
Trois autres citoyens colombiens ont été tués dans des fusillades avec les forces de sécurité, selon le premier bilan officiel dans lequel la nationalité des mercenaires présumés a été révélée.
Le général Vargas et le commandant des forces militaires, le général Luis Fernando Navarro, ont expliqué qu'au moins 13 soldats colombiens à la retraite sont impliqués dans l'assassinat.
"Les vérifications que nous avons faites dans leurs CV indiquent que leurs retraites ont eu lieu entre 2018 et 2020. Les motivations sur le marché des mercenaires (...) sont autour de questions purement économiques (...) C'est ce que nous avons pu vérifier jusqu'à présent", a expliqué Vargas.
Dans ce sens, il a indiqué qu'une des personnes arrêtées à Port-au-Prince comparaissait devant la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), créée par l'accord signé par le Gouvernement et les FARC en 2016. Selon les médias, il s’agit de militaires poursuivis dans le cadre de l’affaire des exécutions de civils connues sous le nom de "scandale des faux positifs".
En revanche, le général Vargas a révélé que les soldats à la retraite Duberney Capador Giraldo et Germán Alejandro Rivera García, le premier tué et le second appréhendé, sont entrés à Haïti le 10 mai par voie aérienne après avoir passé quatre jours en République dominicaine.
Le reste des mercenaires colombiens, selon les informations de la police, est arrivé à Punta Cana (République dominicaine) le 4 juin et le 7 du même mois, ils se sont rendus à Haïti par le poste frontière de Carrizal.
Le meurtre de Moise a provoqué une agitation internationale et a conduit le gouvernement haïtien à déclarer l'état de siège pour une durée de quinze jours.
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