Politique
Bachir Dkhil: la position espagnol, "un enterrement éternel" de l'idée du référendum
23/03/2022 - 14:00
Imane Benichou | Hamza BAMMOUBachir Dkhil, président de l'Institut du Forum international des alternatives pour les études sahraouies(Al Andalouss), a déclaré à SNRTnews que l'Espagne a toujours su que la solution la plus efficace pour le dossier du Sahara est liée au Maroc.
"Nous sommes entrés dans une nouvelle étape des relations internationales, celle de la reconnaissance officielle", a tonné Dkhil, expliquant que si des négociations seront tenues, elles ne concerneront que l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc. "C'est un enterrement éternel de l'idée du référendum et de celle de l'autodétermination".
"Cette position est le résultat d'un processus", a souligné l'ex-membre fondateur du polisario, expliquant que les pays ne sont pas dans une approche "de réaction". "Il s'agit plutôt de positions fixes et délibérées", a-t-il encore précisé.
Pour Dkhil, la position espagnole s'inscrit dans le cadre des transformations socio-stratégiques et géostratégiques en cours dans le monde, "auxquelles les États-Unis d'Amérique ont été un pionnier", et qui résultent principalement des politiques de mondialisation. "Chaque pays recherche ses propres intérêts, les intérêts de ses citoyens et sa sécurité nationale", a-t-il commenté.
Il a ainsi rappelé que l'Espagne n'a jamais officiellement reconnu le Polisario. "L'Espagne a toujours traité avec le Polisario de manière officieuse", a-t-il noté, rappelant l'existence d'un document officiel d'une position de l'Espagne, selon laquelle elle ne peut pas accorder au polisario le statut du représentant officiel, "parce que cela contredit la réalité et la logique démocratique".
Il a en outre fait savoir que cette nouvelle décision va inévitablement accélérer la résolution du dossier du Sahara marocain, "d'autres nouvelles étapes suivront".
Vendredi dernier, dans un message adressé à SM le Roi Mohammed VI, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a souligné que son pays "reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc". À ce titre, "l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend". Sanchez a souligné "les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable".
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