Sport
C1: Chelsea perd ses dernières illusions
18/04/2023 - 22:30
AFPL'an dernier, au même stade de la compétition, après une défaite 3-1 à l'aller à Stamford Bridge qui avait annoncé une fin de saison compliquée pour Thomas Tuchel et ses hommes, les Blues avaient mené 3-0 à Santiago-Bernabeu avant que Rodrygo n'envoie les deux équipes en prolongation et que Karim Benzema fasse la décision (3-1, 2-3).
Cette année, la C1 avait débuté avec une défaite (1-0) à Zagreb qui avait entraîné le limogeage de Thomas Tuchel et l'arrivé de Graham Potter après sept rencontres seulement.
Jeté tout de suite dans le grand bain, Potter avait commencé par un nul contre Salzbourg (1-1) qui n'avait rien fait pour diminuer les doutes sur sa légitimité.
- Ni miracle ni suspens -
Mais il avait ensuite aligné quatre victoires, dont deux contre l'AC Milan (3-0, 2-0) -- qui jouera les demi-finales de la C1, lui -- pour qualifier son équipe pour les huitièmes de finale à la première place du groupe.
Arrivé en février, avec Dortmund comme adversaire, Chelsea était en grande difficulté sur le plan national, après un mercato d'hiver pourtant très dépensier mais dont la ligne directrice restait tout à fait illisible.
Battus 1-0 à l'aller, malgré de bonnes occasions, Chelsea avait livré l'un de ses meilleurs matches sous Potter au retour, en l'emportant 2-0 et en repoussant sans doute le couperet pour le coach, même s'il a fini par tomber un mois plus tard.
En plaçant le tenant du titre, le Real Madrid, sur leur route en quart, le sort n'a pas aidé les Londoniens ni Frank Lampard, appelé en catastrophe au chevet de son club emblématique. Et, cette fois, il n'y a eu ni miracle, ni même de vrai suspens...
Voilà donc Chelsea et sa cohorte de joueurs achetés à prix d'or sans plus rien à jouer cette saison.
Onzièmes en championnat, à plus de dix points de places européennes, les sept dernières journées risquent d'être totalement insipides.
- Des dizaines de questions -
"Il y a toujours des choses à jouer. On prend match après match mais on veut s'améliorer collectivement et gagner autant de matches que possibles. On espère pouvoir s'appuyer sur la prestation d'aujourd'hui, parce que j'ai le sentiment qu'elle a été positive dans un sens", a mollement essayé de convaincre Conor Gallagher après la défaite au retour contre Madrid, marqué, il est vrai, par une plus grande cohésion.
Mais ces matches ne détourneront pas le club des dizaines de questions auxquelles il doit répondre.
La première et sans doute la plus urgente sera celle de l'identité de l'entraîneur.
Le nom de Luis Enrique est souvent cité comme favori, alors que Julian Nagelsmann semble tenté de jouer la montre pour voir si d'autres opportunité ne se libèrent pas, au Real ou au Paris SG, par exemple.
Une fois nommé, le prochain entraîneur devra aussi dégraisser impérativement un effectif qui dépasse les 30 joueurs et il n'aura sans doute pas d'échéance continentale en milieu de semaine pour offrir du temps de jeu à tout le monde.
Vu les prix payés, les Blues ne récupèreront qu'une fraction des 600 millions d'euros investis sur les deux dernières mercatos, alors qu'il existe encore des trous béants dans leur équipe, comme au poste de buteur.
Autant dire que l'été sera chaud à Chelsea où la patience des supporters vis-à-vis de Todd Boehly et du fonds Clearlake qui ont racheté le club il y a tout juste un an est déjà bien entamée.
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