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C3: pour le FC Barcelone, voir Naples et refleurir?
23/02/2022 - 16:24
AFPC'est une confrontation digne de la C1, à la valeur symbolique évidente entre deux clubs liés à la figure de Diego Maradona, dans un stade qui porte désormais le nom de l'icône argentine et s'annonce à guichets fermés dans le respect de la jauge sanitaire (40.000 personnes).
Mais c'est aussi une affiche cruciale pour le Barça sur le plan économique et sportif, tant le club catalan peine à remonter la pente depuis le départ de sa superstar Lionel Messi, l'été dernier, au Paris SG.
Après un début de mandat plombé par une élimination historique en phase de poules de la Ligue des champions début décembre, Xavi a désormais la lourde charge de mener son groupe rajeuni et transfiguré au bout de la C3.
Un des rares trophées que le Barça n'a jamais remporté, et une manne bienvenue en cas de beau parcours, d'autant que le vainqueur de la Ligue Europa est automatiquement qualifié en Ligue des champions la saison suivante.
Du fait de son élimination prématurée en C1, le FC Barcelone n'a pas perçu les 9,6 M EUR reversés aux clubs qualifiés pour les 8es de finale de Ligue des champions, ni, a fortiori, les 10,6 M EUR dus à ceux qualifiés pour les quarts.
Ces 20,2 M EUR, au total, étaient pourtant inscrits dans le budget prévisionnel de la saison actuelle. Mais le club blaugrana pourrait presque équilibrer ce manque à gagner en remportant la Ligue Europa, certes moins cotée et moins dotée: il empocherait alors 14,9 M d'EUR pour l'ensemble de son parcours en C3.
Une entrée d'argent nécessaire pour un club déjà endetté à hauteur de plus d'un milliard d'euros, qui a refermé l'exercice 2020-2021 avec 481 M EUR de pertes, et qui vient de donner le coup d'envoi des travaux de rénovation du Camp Nou, pour lequel il s'est encore endetté à hauteur de 1,5 milliard d'euros (à rembourser en 35 ans sur les bénéfices générés par l'exploitation du stade).
C'est un poids immense qui pèse sur les épaules de Xavi (42 ans), embauché en novembre pour faire retrouver sa gloire d'antan à un club à la dérive. Une déroute serait synonyme de brutal coup de frein pour son projet de retrouver la lucrative C1 dès l'an prochain, "l'objectif principal" du Barça selon le président Joan Laporta.
L'ex-légende du Camp Nou a pris la mesure de cette responsabilité, et parle déjà de "finale". Ses joueurs aussi ont pris le pli. Mardi, alors que Xavi avait donné un jour de repos aux joueurs, neuf d'entre eux sont venus s'entraîner de leur plein gré, à deux jours du choc contre Naples.
En trois mois, le technicien catalan peut se targuer d'avoir réussi à redonner du liant et du brillant au jeu catalan, et à insuffler de l'espoir parmi les supporters.
Cela s'est traduit par les récents succès face au champion d'Espagne en titre, l'Atlético Madrid (4-2), et à Valence le week-end dernier en championnat (4-1), et par l'excellente deuxième période réussie par les joueurs barcelonais lors du match aller contre Naples, jeudi (1-1).
"Il faut continuer. On n'est pas dans une bonne situation, c'est notre réalité. Mais il y a une belle dynamique, je le vois", a encouragé Xavi après le large succès 4-1 à Valence, dimanche en Liga. L'ex-légende du Camp Nou a raison d'espérer. Car le recrutement de cet hiver commence à porter ses fruits.
Pierre-Emerick Aubameyang, auteur d'un triplé dimanche, Adama Traoré, qui a délivré deux passes décisives sur ses deux premiers matches en Catalogne, et Ferran Torres, buteur à l'aller contre Naples, ont tous réussi leur arrivée au Barça.
Et avec la réintégration d'Ousmane Dembélé (écarté mi-janvier), la puissance offensive du Barça a de quoi effrayer Luciano Spalletti et le Napoli, qui court derrière un deuxième exploit en C3, 33 ans après son unique sacre continental, en 1989 dans son stade.
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