Economie
Cinq points à retenir des prévisions de Bank Al-Maghrib
24/03/2021 - 10:12
SNRTnewsCe mardi 23 mars, le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu sa première session de l’année 2021. SNRTnews retient l’essentiel du communiqué de presse du conseil.
Contraction de l’économie nationale
Au niveau national, les dernières données des comptes nationaux relatives au troisième trimestre 2020 laissent indiquer une reprise de l’activité après la forte baisse enregistrée un trimestre auparavant.
Tenant compte de ces réalisations et des indicateurs de haute fréquence disponibles, la contraction de l’économie nationale sur l’ensemble de l’année ressortirait, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib autour de 7%, reflétant des replis de 8,1% de la valeur ajoutée agricole et de 6,7% de celle des activités non agricoles.
Sur le marché du travail, les données du HCP indiquent une forte dégradation en 2020, avec une perte de 432 mille emplois, dont 273 mille au niveau de l’agriculture et 107 mille dans les services. Le taux d’activité a reculé de 45,8% à 44,8% et le taux de chômage s’est aggravé à 11,9% globalement et à 15,8% en milieu urbain.
Progression des activités non agricoles
Selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, la valeur ajoutée des activités non agricoles progresserait en 2021 de 3,5%. Ainsi tenant compte d’une production céréalière estimée autour de 95 millions de quintaux, la production du secteur agricole rebondirait de 17,6%, portant ainsi la croissance de l’économie nationale à 5,3%.
En 2022, la croissance se consoliderait à 3,2%, recouvrant une accélération pour sa composante non agricole à 3,8% et une baisse de 2% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux.
Transfert des MRE
Quant aux transferts des MRE, ils atteindraient respectivement 71,9 milliards de dirhams puis 73,4 milliards. Pour ce qui est des opérations financières, les recettes des investissements directs à l'étranger (IDE) devraient avoisiner 3,2% du PIB après avoir baissé à 2,4% en 2020, rapporte BAM.
Pour sa part, l’excédent de la balance des services s’est atténué de 27,6 milliards dirhams à 60,7 milliards, en lien avec la chute de 53,8% des recettes de voyage à 36,4 milliards de dirhams, alors que les transferts des MRE ont affiché une forte résilience avec un accroissement de 5% à 68 milliards. Dans ces conditions, le déficit du compte courant se serait atténué à 1,8% du PIB, ajoute encore la même source.
Exécution budgétaire de la LF rectificative
S’agissant des finances publiques, l’exécution budgétaire de la loi de finances rectificative fait ressortir un déficit, hors privatisation, de 82,4 milliards de dirhams ou 7,6% du PIB et ce, compte tenu du solde positif de 5,3 milliards du Fonds spécial de gestion de la pandémie de la Covid-19, souligne BAM.
Les recettes ordinaires ont diminué de 7,6%, reflétant des reculs de 6,8% des rentrées fiscales et de 12,4% de celles non fiscales. En regard, les dépenses ordinaires se sont accrues de 2,1%, tirées principalement par les hausses de la masse salariale et des dépenses au titre des autres biens et services.
De son côté, l’investissement a progressé de 18,8% à 85,9 milliards de dirhams. Tenant compte des données de la loi de finances 2021 et des perspectives de croissance économique, la consolidation budgétaire devrait reprendre graduellement, le déficit hors privatisation devant s’atténuer, selon les projections de Bank Al-Maghrib, à 7,2% du PIB en 2021 puis à 6,7% du PIB en 2022.
Dans ces conditions, le taux d’endettement du Trésor continuerait d’augmenter, passant de 77,4% du PIB en 2020, à 79% en 2021 puis à 81,3% en 2022, avance le communiqué de BAM.
Repli des échanges commerciaux
Sur le plan des comptes extérieurs, l’année 2020 a été marquée par un repli important des échanges commerciaux, avec une diminution des importations plus prononcée que celle des exportations.
Le taux de couverture s’est ainsi amélioré de 4,5 points à 62,4% et le déficit de la balance commerciale des biens s’est allégé de 47,8 milliards de dirhams pour s’établir à 158,7 milliards.
Pour sa part, l’excédent de la balance des services s’est atténué de 27,6 milliards dirhams à 60,7 milliards, en lien avec la chute de 53,8% des recettes de voyage à 36,4 milliards de dirhams, indique la même source.
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