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Covid-19: le chef de l'ONU regrette l'"absence" de la "solidarité mondiale"
17/01/2022 - 21:54
SNRTnewsEn raison de la pandémie de Covid-19, pour la deuxième année consécutive, le Forum a annulé sa réunion annuelle à Davos, en Suisse. Une série de plénières et de discussions portant sur l'année à venir se sont donc déroulées en ligne.
S'exprimant depuis New York, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a souligné que l'événement se déroule cette année "dans l'ombre d'une période extrêmement difficile pour les économies, les personnes et notre planète".
Avec les défis persistants du marché du travail, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, la hausse de l'inflation et les pièges de la dette qui se profilent, la reprise ralentit considérablement. Selon les prévisions économiques phares de l'ONU publiées la semaine dernière, le monde sort des profondeurs d'une crise économique paralysante, mais la reprise reste fragile et inégale.
"Les deux dernières années ont démontré une vérité simple mais brutale - si nous laissons quelqu'un derrière, nous laissons tout le monde derrière", a ajouté le chef de l'ONU.
Équité vaccinale
Guterres a exhorté tous les participants au Forum à se concentrer sur trois domaines urgents. Le premier, a-t-il expliqué, est d'affronter la pandémie avec équité et justice.
Rappelant l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de vacciner 40 % des personnes dans tous les pays d'ici la fin de l'année dernière et 70 % d'ici le milieu de cette année, Guterres a regretté que le monde n'était même pas proche de cet objectif.
En fait, ajoute-t-il, les taux de vaccination dans les pays à revenu élevé sont "honteusement" sept fois plus élevés que dans les pays africains.
Outre l'accent mis sur l'équité en matière de vaccins, il a fait valoir que le monde doit se préparer à la prochaine pandémie en investissant dans des plans de surveillance, de détection précoce et de réponse rapide dans chaque pays.
Le deuxième domaine nécessitant une action urgente est le système financier mondial. "Nous devons réformer le système financier mondial, afin qu'il fonctionne pour tous les pays", a expliqué Guterres. "En ce moment critique, nous fixons dans le marbre une reprise déséquilibrée."
Le troisième et dernier domaine mis en exergue par le Secrétaire général est l'action climatique dans les pays en développement. Même si tous les pays développés tiennent leurs promesses de réduire drastiquement leurs émissions d'ici 2030, les émissions mondiales seront encore trop élevées pour maintenir l'objectif de 1,5 degré à portée de main.
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