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Déclaration de Paris: un appel mondial pour accroître les investissements dans l'éducation
10/11/2021 - 22:00
MAPL’adoption de cette déclaration, initiée par l’UNESCO et la France, a eu lieu lors d’une réunion de haut-niveau co-présidée par la Directrice générale de l’agence onusienne, Audrey Azoulay, et le Président français, Emmanuel Macron, à l’occasion de la 41e session de la Conférence générale de l’UNESCO.
La rencontre de haut niveau, à laquelle le Maroc a été représenté par le ministre de l'Education nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a pour objectif de renforcer l'engagement politique mondial et national en faveur de l'éducation.
"La pandémie de COVID-19 est venue marquer pour tous, dans le monde entier, l’importance cruciale de l’éducation comme bien public mondial. Au cœur de la crise, la coalition internationale initiée par l’UNESCO a permis de répondre aux besoins les plus urgents. Nous sommes venus en aide à plus de 400 millions d’élèves et 12 millions d’enseignants dans 112 pays", a déclaré Azoulay, qui a été reconduite, mardi, à la tête de l’agence onusienne pour un deuxième mandat.
"Aujourd’hui, alors que l'urgence immédiate de la crise peut sembler passée, notre mobilisation doit néanmoins se poursuivre. Il est impératif de donner la priorité à l'éducation en tant qu'investissement le plus puissant pour notre avenir commun", a-t-elle lancé à l’adresse des chefs d’Etat et de gouvernement.
"Avec la pandémie, nous avons aussi subi une crise éducative d’une ampleur inédite, qui est venue s’ajouter aux défis de l’accès universel à une éducation de qualité. Au plus fort de la crise, fin mars 2020, ce sont 90% des écoliers et étudiantes du monde qui ont vu leurs écoles fermer, soit plus de 1,6 milliard d’élèves", a déclaré de son côté Macron, cité dans un communiqué de l’Unesco.
Dans le cadre de la Déclaration de Paris pour l’éducation, les Etats participants s’engagent à améliorer les investissements en s’appuyant sur les financements publics et la coopération public-privé. Ils appellent également à renforcer l’aide internationale à l’éducation, en en faisant une priorité en vue d’atteindre l’objectif de 0,7% du PNB des donateurs de l’aide publique au développement.
Le même jour, la Directrice générale de l’UNESCO, et la Présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde, ont présenté le nouveau rapport de perspective sur l’éducation.
Fruit de deux ans de travail d'une commission internationale indépendante, il est fondé sur les contributions de plus d'un million de citoyens et sur l'expertise des 400 écoles associées et des 200 chaires UNESCO à travers le monde, rappelle l’organisation onusienne dans son communiqué.
Intitulé "Repenser nos futurs ensemble : Un nouveau contrat social pour l’éducation", ce rapport appelle à réformer les programmes scolaires et les méthodes d’enseignement pour tenir compte des trois grandes évolutions récentes de nos sociétés : celles liées à la mondialisation, le défi climatique et la révolution numérique.
Il propose notamment une éducation fondée sur les droits humains et le respect de la diversité culturelle, l’intégration de l’éducation à l’environnement dans tous les programmes scolaires et des enseignements aux outils numériques qui permettent tant leur maitrise manuelle que d’insuffler chez les élèves l'esprit critique et le recul nécessaire à leur bon usage.
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