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Défait par la JS Soualem, le Wydad n'arrive pas à relever la tête
15/02/2024 - 18:15
Amine OubahaEn s’inclinant face à la JS Soualem (3-1), le Wydad (28 points) se voit pratiquement écarté de la lutte pour le titre de la Botola Pro. Une lutte menée par l’AS FAR (40 points) et le Raja (40 points).
Malgré l’arrivée de 6 nouveaux joueurs lors du mercato hivernal, le WAC peine toujours à se remettre sur les bons rails au championnat. Deux défaites et une seule victoire avec 7 buts encaissés et 7 buts marqués, c’est le bilan réalisé jusqu’à présent en ce début de phase retour.
Dirigé par le Tunisien Faouzi Benzarti, l’effectif wydadi a semblé bien profiter de la trêve hivernale en effectuant un stage de concentration à El Jadida. Mais malgré une préparation ponctuée par quelques matchs amicaux, l’entame de la deuxième moitié de la saison s’annonce compliquée.
Le club le plus titré du Maroc paye toujours les frais d’un mauvais début de saison marquée par l’arrestation du président Said Naciri (impliquée dans l’affaire connue sous le nom d’Escobar du désert) et un changement au niveau du staff technique avec le départ d’Adil Ramzi. Une situation qui laisse le WAC s’afficher sous une version "fantomatique".
La défaite contre la JS Soualem ne fait qu'exacerber cette situation critique qui a poussé Benzarti à annoncer mercredi 15 février 2024, sa démission avant de faire marche arrière et de décider de rester sur le banc wydadi.
Cette crise est le résultat d’une gestion de Said Naciri, jugée par la majorité des observateurs et journalistes comme "unilatérale".
Les "vraies" origines de la crise
Il y a presque 10 ans, Said Naciri a pris la présidence du club, avec l’objectif de relever un Wydad, enfoncé à cette époque dans dure une crise financière, sous l’ère d’Abdelilah Akram.
Certes au fil des années, Naciri a réussi à mener le WAC à remporter 5 titres de la Botola Pro, 2 titres de la Ligue des champions africaine, 1 titre de la Supercoupe africaine. Des résultats obtenus grâce à des recrutements de joueurs de qualité (Achraf Bencharki, Ibrahim Nekkach, Malick Evouna…), au soutien inconditionnel du public et l’arrivée des entraineurs, comme John Toshak, Lhoussain Ammouta mais aussi Faouzi Benzarti, ayant une grande expérience dans le monde du football.
Pour certains, la gestion de Said Naciri a permis au WAC de retrouver ses gloires d’antan. Une gestion basée seulement sur le recrutement des joueurs, en s’offrant "les têtes du marché", pour renforcer l’effectif et avoir des résultats rapides et à court terme. Alors que d’autres pointaient du doigt sur cette gestion "unilatérale", en se posant la question de comment un club de référence au Maroc peut être dirigé par une seule personne sans une restructuration interne du club.
Depuis des années, une grande partie du public wydadi appelait Said Naciri à restructurer plusieurs chantiers à savoir : le volet marketing et communication, volet formation (Direction technique) et aussi le volet concernant les autres sections sportives. Mais rien n’en a été. L’homme était le seul maître des décisions et gérait presque toutes les responsabilités.
Résultat : le Wydad s'est retrouvé au milieu de nombreux litiges avec des joueurs ou entraineurs, ce qui a plusieurs fois eu un impact sur la trésorerie du club, qui a échoué de générer des ressources financières et promouvoir son image à l’échelle internationale.
En étant actuellement au bord du gouffre, la tenue des Assemblées générales de l’association sportive, des saisons précédentes s’impose afin de pouvoir amorcer un changement au niveau de la présidence du club et permettre à celui-ci de démarrer la prochaine saison sur des bases solides.
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