Economie
Echanges commerciaux: le Maroc garde le cap malgré un contexte planétaire instable
03/01/2023 - 17:00
SNRTnewsLes échanges commerciaux du Maroc demeurent solides malgré le contexte planétaire instable, note le Haut-commissariat au plan (HCP). Au niveau national, les volumes des exportations et des importations de biens et services auraient crû de 20,9% et 22,1% respectivement au quatrième trimestre 2022, en variations annuelles.
L'automobile et le phosphate boostent les exportations
En valeur, la hausse des exportations de biens aurait atteint 17%, soutenue par une demande extérieure relativement résiliente. Les expéditions du secteur automobile auraient contribué pour +9,7 points à l’évolution globale des exportations, tirées par les ventes des segments construction et câblage, en lien avec la reprise du marché automobile mondial entamée au troisième trimestre 2022. Celles des phosphates et de leurs dérivés, notamment les engrais naturels et chimiques, auraient contribué pour +2,8 points, suivies par celles des produits électriques et électroniques. Avec une contribution de +0,6 point, les ventes extérieures de l’industrie du textile et cuir, notamment celles des vêtements confectionnés et des chaussures, auraient profité de l’effet-prix positif à l’export.
A l’inverse, les expéditions des produits agricoles et agro-alimentaires auraient connu une évolution contrastée, les premières avec une contribution négative de 0,5 point à l’image de celles des agrumes qui se seraient repliées, les secondes avec une contribution positive de 1,8 point.
La facture énergétique flambe les importations
La dynamique de croissance des importations des biens en valeur se serait poursuivie au quatrième trimestre 2022 pour atteindre +36,1%, dopée par la hausse, quoique moins soutenue, des prix à l’import. La facture énergétique aurait contribué pour+12,6 points à l’évolution globale des importations, alimentée par les achats de gasoils et fuels, de gaz de pétrole et autres hydrocarbures.
Hors énergie, les importations auraient été portées par les acquisitions des demi-produits, notamment celles de l’ammoniac, des matières plastiques, des produits chimiques et du papier et carton. Les achats des biens d’équipement industriel auraient, quant à eux, contribué pour +6,2 points à la hausse des importations, suivis par ceux des produits alimentaires, notamment ceux du blé et du maïs, dans un contexte de repli de l’offre locale. Les importations des produits finis de consommation auraient été, pour leur part, tirées par les achats des voitures de tourisme et de leurs pièces détachées.
La hausse plus significative des importations de biens, en valeur, par rapport aux exportations aurait accentué le déficit de la balance commerciale des biens et engendré un recul du taux de couverture au quatrième trimestre 2022 de 9,4 points, par rapport à la même période de 2021, pour atteindre 57,7%.
Essoufflement de la croissance mondiale
L’économie mondiale aurait été secouée au quatrième trimestre 2022 par le resserrement successif et généralisé des politiques monétaires et le maintien de fortes pressions inflationnistes. La croissance économique aurait décéléré aux États-Unis, essentiellement du fait du durcissement de l’accès au crédit qui aurait affecté la consommation privée et l’investissement résidentiel. Dans la zone euro, l’activité aurait été moins dynamique, après avoir progressé de 2,3% au troisième trimestre 2022. Le niveau encore élevé de l’inflation aurait freiné la reprise des dépenses de consommation amorcée à la mi-2022.
La demande des services se serait affaiblie, après avoir été particulièrement dynamique aux deuxième et troisième trimestres et les indicateurs relatifs aux nouvelles commandes dans le secteur manufacturier se seraient orientés vers la baisse. Les principales économies émergentes auraient, pour leur part, pâti du ralentissement de la demande des pays avancés et du durcissement des conditions financières. Ainsi, l’activité industrielle aurait ralenti en Chine, dans un contexte de maintien des difficultés du secteur immobilier.
Le commerce international de marchandises aurait, également, décéléré lors de la même période, pénalisé par le ralentissement de la demande et de l’activité industrielle des économies avancées. Dans ce contexte, le rythme de croissance de la demande étrangère adressée au Maroc aurait ralenti, pour atteindre +4,5%, en variation annuelle, après s’être élevé à +5,4% au troisième trimestre 2022.
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