Sport
Exploit des Lionceaux U17: renaissance et émergence d'une nouvelle culture footballistique
28/11/2023 - 17:05
Amine OubahaEn 2013, la sélection marocaine des U17 a vu son parcours en Coupe du monde, qui avait eu lieu aux Emirates arabes unis, prendre fin, après sa défaite face à la Côte d’Ivoire. Dix ans plus tard, cette même catégorie, composée de joueurs d’une nouvelle génération a certes réussi à passer un cap, mais s’est vue éliminée encore une fois, par une sélection africaine: le Mali. Une renaissance qui ne passe inaperçue. Avant d’arriver à ce stade de la compétition, les coéquipiers de Hamza El Hamouny ont battu le Panama (0-2), l’Indonésie (3-1) et l’Iran (1-1, 4-1, t-a-b).
"Cette déception fait partie du processus d’apprentissage"
Malgré cette défaite, les poulains de Said Chiba ont eu, à ce jeune âge, l’occasion de jouer dans le haut niveau et se frotter avec des équipes, ayant des différents styles et de mentalités de jeu. Déçu de ce résultat, Said Chiba a pourtant tenté de positiver les choses et mettre le point sur les acquis que ses Lionceaux ont pu récolter, de cette participation.
"Nous nous excusons à tous les supporters marocains. Je pense que c’est une élimination difficile à digérer, mais cela fait partie du processus d’apprentissage pour ces jeunes qui ont joué le maximum des matchs, dans cette catégorie". Et d’ajouter: "Ils ont joué la finale de la Coupe d’Afrique et aujourd’hui les quarts de finale de la Coupe du monde et cette élimination fait partie de leur apprentissage et aussi de notre apprentissage en tant que cadres".
Finalistes de la Coupe d’Afrique des nations, les Lionceaux ont pu au bout de 7 mois, de se mesurer avec des équipes africaines, sud-américaines mais aussi asiatiques. Terminer une CAN, en tant que finalistes et une Coupe du monde, parmi les 8 meilleures équipes de la compétition n’est pas une chose anodine. Tout cela est vraisemblablement les récoltes d’un travail de fond, entamé par la Direction technique nationale et aussi le rôle que joue l’Académie Mohammed VI dans la formation des jeunes joueurs. Parmi ces jeunes joueurs, on retrouve 4 Académiciens.
Nouvelle culture
L’académie Mohammed VI a aussi laissé son empreinte sur les succès des autres sélections: l’équipe nationale A au Qatar, la sélection nationale des U23 championne d’Afrique et qualifiée aux JO Paris 2024.
Badou Zaki, ancien entraineur de l’équipe nationale et ancien gardien de but marocain, estime dans une déclaration accordée à SNRTnews, dans ce sens, que les équipes, toutes catégories confondues, sont dans une évolution progressive. Il a d’ailleurs affiché son optimiste quant à l’avenir des jeunes de Said Chiba, qui, selon lui, n’ont pas démérité d’aller le plus loin possible :
"L’équipe nationale des U17 n’a pas démérité face au Mali. Ces jeunes joueurs ont certes affronté une équipe forte mais je pense que des petits détails ont joué à la défaveur de notre équipe nationale et je pourrais dire même des erreurs d’arbitrages y sont pour quelques choses. Je ne dis pas que c’est prémédité mais il y a eu des erreurs", a t-il indiqué.
Et de poursuivre :"Je pense qu’aujourd’hui les catégories des sélections marocaines que ce soit féminine ou encore masculine évoluent progressivement. Grâce au travail par le président Fouzi Lekjaa et la Direction technique nationale, conduite par le Belge Chris Van Puvyelde, le football marocain est sur la bonne voie".
Zaki, un des grands connaisseurs du football marocain, a souligné que les performances des différentes équipes nationales a inculqué une nouvelle culture footballistique chez le supporter marocain: "Le public marocain connait et suit désormais très bien les catégories des jeunes, les noms des joueurs ou entraineurs. Alors qu’avant tout le monde se focalisait sur l’équipe nationale A. Mais, désormais les Marocains ont cette culture de suivre les matchs de ces catégories que ce soit dans la section féminine ou masculine".
Les supporters marocains sont attirés par chaque catégorie de l’équipe nationale. Lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine organisée au Maroc, plus de 45 000 supporters marocains y ont assisté. En plus de la finale de la CAN U23 qui a connu aussi un afflux massif des fans, au Complexe Moulay Abdellah. Ce rapprochement entre le public et les différentes catégories des équipes nationales laisse les joueurs, cadres et staff techniques se sentir sous les projecteurs et ainsi les poussent à faire le mieux possible, pour évoluer, former et faire monter des générations capables d’assurer l’avenir du football marocain.
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