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FIFM 2022: la politique, point de divergence entre Sorrentino et Labaki
12/11/2022 - 13:25
Abderrahim Smougni | Mohamed BerradaUn réalisateur doit-il refléter dans ses film ses engagements politiques? Lors de la conférence de presse des membres du jury du FIFM 2022, tenue ce samedi, le président du jury, Paolo Sorrentino, a tenu un débat acharné avec la membre du jury et réalisatrice libanaise Nadine Labaki. Pour cette dernière, les réalisateurs sont bien tenus de "faire de la politique" dans leurs oeuvres, tandis que le réalisateur italien estime qu'il n'est pas du devoir des cinéastes de s'engager dans des domaines qui ne sont pas les leurs.
Ainsi, Sorrentino estime qu'il est difficile pour un réalisateur de s'engager sur des questions immédiates liées au présent, et déclare : "je n'aime pas du tout travailler sur des questions actuelles, mais je préfère travailler sur des questions historiques. Il doit y avoir suffisamment de distance avec l'événement pour le vérifier et le lire suffisamment et en profondeur. Je ne pense pas que le réalisateur puisse faire un travail journalistique, donc je ne suis pas d'accord avec Mme Nadine Labaki".
Pour la libanaise, le réalisateur a la responsabilité de défendre son point de vue politique, car il dispose de l'avantage d'avoir une tribune pour faire entendre sa voix, et de parler au nom d'un groupe humanitaire.
Les membres du jury se sont mis d'accord sur la norme d'un bon film, estimant qu'une œuvre réussie est celle qui suscite des sentiments et des émotions.
Pour le président du jury, Paolo Sorrentino, un bon film est celui qui ne doit pas être un message politique, et sans charge idéologique, mais doit plutôt être porteur de sentiments véhiculant et émouvant.

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