Economie
Fouzi Lekjaa: Il est inacceptable de réaliser des marges bénéficiaires de 300% sur le marché pharmaceutique
23/01/2025 - 17:04
Mustapha Azougah | Khaoula BenhaddouInvité ce mercredi 22 janvier à la CGEM, Fouzi Lekjaa, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du budget, a exprimé sa position à mots feutrés en ce qui concerne les marges bénéficiaires "exorbitants" dans le secteur pharmaceutique.
Encore une fois, le ministre délégué chargé du budget Fouzi Lekjaa a dénoncé les pratiques spéculatives de certaines entreprises pharmaceutiques.
En abordant le secteur pharmaceutique lors de sa rencontre à la CGEM le responsable a précisé que plusieurs pratiques inadmissibles sont enregistrées au Maroc "comme dans tous les systèmes du monde, les médicaments pèsent lourds sur la sécurité sociale. On était très en avance par rapport à la réforme de ce segment du médicament. On a patienté un peu avec le changement institutionnel et la mise en place de l’agence du médicament mais on va reprendre la clarification de tous cela avec des objectifs clairs".
Et d’expliquer "il faut qu’il y ait de la clarification des activités. Le producteur ne peut pas se transformer en importateur subit sur quelques médicaments juste parce qu’il a trouvé des opportunités. Et l’importateur doit se comporter en tel en faisant de la négociation. Après la déduction des frais, il va gagner 10% sans problème mais que la différence entre la déclaration de la douane et prix affiché sur le médicament en officine est de 300%. C’est inadmissible".
La protection de la production nationale en premier
Lors de son exposé, le ministre a précisé que la production de la production nationale est la première priorité; "notre priorité c’est de protéger la production nationale. C’est également d’alléger la fiscalité. On ne cherche pas du produit fiscale au niveau du médicament mais on a des difficultés énormes au niveau de la commission parce qu’il y a la molécule, le générique… il y a de l’ordre à mettre dans le secteur du médicament". Et d’ajouter "le médicament ne peut pas être une niche pour faire du 30 et du 40% de bénéfices. C'est inadmissible".
Ce n’est pas la première fois que le ministre s’attaque au secteur pharmaceutique. En novembre dernier, le ministre a précisé, lors d’une session parlementaire consacrée à l’examen du projet de loi de finances 2025 que ces entreprises appliquent des marge bénéficiaires injustifiables sur les médicaments. Ces pratiques entraînent des prix jusqu’à cinq fois supérieurs à ceux pratiqués dans des pays comparables.
Ce n’est pas tout, le ministre a précisé qu’à titre d’exemple "un médicament importé au Maroc à seulement six dirhams est revendu aux citoyens marocains à un prix atteignant 80 dirhams...".

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