Gaz Butane: la hausse des prix à l'international affecte la subvention de l'État

Le prix du gaz butane a connu une forte hausse au niveau international. Conséquence : un écart important entre les prévisions financières 2022 et les anticipations du prix moyen à l'international jusqu'à la fin de l'année. L'écart atteint un niveau entre +80% et +90%. Le prix sur lequel le gouvernement a basé ses hypothèses pour établir la loi de finances pour l'année en cours est passé de 450 dollars la tonne à plus de 800 dollars, selon les nouvelles prévisions du gouvernement.

Loin des spéculations financières, le prix du gaz butane a atteint 786 dollars par tonne, début janvier 2022, et est passé à 914 dollars la tonne le même mois, puis est redescendu à 833 dollars en février, avant de bondir à 1.090 dollars en mars, puis est descendu à 891 dollars en avril, puis à 822 dollars en mai.

Concernant les subventions de l'État, la somme allouée pour chaque bonbonne de gaz de 12 kg est passée à une moyenne de 100 dirhams au cours des cinq premiers mois de 2022, alors que la subvention programmée dans le cadre de la loi de finances 2022 était estimée à 50 dirhams, soit une hausse d'environ 100% afin de maintenir le prix de vente interne de la bouteille de butane de la catégorie 12 kg à 40 dirhams.

Notons que le ministre délégué, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, avait précédemment indiqué que le prix réel d'une bouteille de gaz, selon les prévisions de la loi de finances, était fixé à 90 dirhams, mais que le prix aujourd'hui est de 140 dirhams.

Il convient de signaler que la subvention du gaz butane coûte une somme importante à la caisse de compensation, puisque sur les 16 milliards de dirhams alloués à la caisse dans la loi de finances, 9,7 milliards de dirhams ont été dépensés jusqu'en mai dernier pour subventionner le gaz butane.

Pour rappel, le Conseil de gouvernement a adopté le projet de décret n°2.22.410 portant sur l'ouverture de crédits supplémentaires au profit du budget de fonctionnement-charges communes, dans le but d'accompagner la dynamique du marché international des produits subventionnés au cours des premiers cinq mois de l'année en cours. C'est dans ce sens que le gouvernement a décidé de recourir à l'ouverture de crédits supplémentaires de 16 milliards de dirhams (MMDH) pour couvrir les charges de compensation.