Société
Flambée des cas de Covid: une saturation des lits d'hospitalisation est-elle à craindre?
07/01/2022 - 17:02
Khaoula BenhaddouSans nul doute, le variant Omicron prend de plus en plus le dessus sur Delta. En témoigne la montée en flèche rapide du nombre de cas de contaminations, avec trois régions du Royaume qui sont actuellement au niveau orange et une au niveau rouge. Le Royaume est, en effet, passé de 221 cas le 15 décembre (date d'annonce du premier cas Omicron) à 6.005 cas le 6 janvier 2022, avec 3.841 cas que concentre la Région de Casablanca-Settat, contre 1.154 cas dans la Région de Rabat-Salé-Kenitra et 482 cas à Marrakech-Safi.
Pour Pr. Saïd Moutawakil, réanimateur et membre de la Commission technique et scientifique, cette augmentation était prévisible "dès l’enregistrement du premier cas Omicron dans le Royaume, on s’attendait à l’augmentation des cas surtout suite au relâchement de la population et le non-respect des gestes barrières", souligne le spécialiste qui n’écarte pas une ruée vers les laboratoires et les hôpitaux. "Aujourd’hui, les 3 grandes régions du Royaume enregistrent quotidiennement un nombre élevé de cas. Face à cette augmentation, il y aura forcément une pression sur le système de santé en terme de diagnostic, de prise en charge et en terme de soin intensif et de réanimation", avertit le réanimateur qui indique que l’indice de positivité des examens journaliers avoisine les 20%
Dans ce contexte, le taux d'occupation des lits de réanimation Covid repart, à son tour, à la hausse. Il est passé de 1,9% le 15 décembre dernier à 4,7% le 7 janvier 2022.
Faut-il augmenter la capacité d'accueil des établissements de santé?
Selon les dernières études scientifiques, le risque d’hospitalisation suite à une infection à Omicron est d’environ un tiers de celui de Delta. Le nouveau Variant serait moins virulent et ne causeraient pas de formes graves, mais il peut provoquer un engorgement des hôpitaux
Pour Pr. Saïd Moutawakil, la situation dans les hôpitaux du Royaume est toujours sous contrôle. "On estime que d’ici la moitié du mois de janvier, le Maroc va atteindre le pic. Et si tout se passe bien, il y aura une descente aussi rapide comme cela a été le cas dans certains pays européens. Pour l’instant, nous n’aurons pas besoin de renforcer la capacité litière", conclut le spécialiste qui avance qu’en cas de besoin, le Royaume pourra opter pour la réouverture des hôpitaux de campagne mis en place au début de la pandémie.
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