Economie
Importation des bovins domestiques: pourquoi le processus est au ralenti?
03/03/2023 - 19:39
Mohammed Fizazi | Morad KarakhiLe processus d'importation de bovins domestiques destinés à l'abattage se poursuit suite l'annulation des droits de douane par le gouvernement afin de garantir l'approvisionnement normal du marché national en viande rouge. Seulement, la rythme d'importation de ces veaux n'est pas à la hauteur des attentes du gouvernement qui comptait importer 30.000 têtes avant le mois de Ramadan.
Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement., Mustapha Baitas, a déclaré, ce jeudi 2 mars 2023 que "le gouvernement n'était pas satisfait du nombre de veaux importés", soulignant que la décision d'annuler les droits d'importation et la taxe sur la valeur ajoutée n'avaient pas contribué à augmenter le nombre de bovins importés pour l'abattage, qui n'a pas dépassé les 9.000 têtes depuis octobre 2022.
De son côté, Amin Hourma, le secrétaire général de la Fédération nationale des éleveurs de bétail, a déclaré que le processus d'importation de bovins destinés à l'abattage connaîtra une dynamique plus rapide dans les prochains jours, prévoyant que leur nombre dépassera 20.000 têtes d'ici la fin du mois de mars courant.
Hourma a précisé, dans une déclaration à SNRTnews, que des camions chargés de 1.200 veaux importés arriveront ce vendredi 3 mars 2023, au port de Tanger-Méditerranée, soulignant qu'ils sont importés de France et d'Espagne.
Le secrétaire général de la Fédération nationale des éleveurs de bétail a expliqué que le coût de l'importation de ces veaux varie entre 63 et 65 dirhams par kilogramme, y compris les frais d'achat et de transport.
Il a souligné que l'accélération du rythme d'importation de bovins destinés à l'abattage aura un impact direct sur les prix de vente de la viande au détail, qui resteront entre 70 et 75 dirhams par kilogramme, prévoyant que ces chiffres ne changeront pas beaucoup pendant le mois sacré.
Dans le même contexte, Mustapha Belfqih, le président de l'Association nationale des marchands au détail de viande rouge, a avancé que les veaux importés qui avaient été récemment reçus dans les abattoirs du Royaume ont contribué à la baisse des prix de la viande rouge dans la plupart des régions du pays après avoir atteint des niveaux records.
Quant à la qualité de la viande, Belfqih a souligné à SNRTnews qu'elle est de bonne qualité, indiquant que le Maroc importe des veaux de type "têtes de viande" destinés à l'abattage.
Dans une déclaration similaire, Abdelali Ramou, vice-président de la Fédération professionnelle marocaine de la viande rouge et président de l'Association nationale des vendeurs de viande en gros, estime qu'en l'absence de données sur le nombre de bovins importés abattus dans les abattoirs du Royaume, il est difficile de déterminer leur contribution directe à la baisse enregistrée des prix de la viande rouge.
Ramou n'a pas manqué de signaler que la baisse de la demande de viande rouge due à la diminution du pouvoir d'achat des citoyens peut contribuer à la baisse des prix. Il a précisé aussi que pour garantir une bonne qualité de cette viande, ces bovins ne doivent pas être directement abattus après leur importation. Vu le changement des conditions climatiques et le long trajet parcourus, il faut attendre entre 10 à 20 jours avant leur abattage.
Articles en relations
Economie
Economie
Economie
Economie