Economie
Industries alimentaire et pharmaceutique: des projets à la pelle
09/03/2022 - 15:02
Aïcha Debouza | Saâd AouidyLa Covid-19 est un défi pour la situation alimentaire et sanitaire du Royaume. Avec la crise, le défi est de pouvoir réinventer la souveraineté des secteurs agroalimentaire et pharmaceutique. Les systèmes alimentaires et pharmaceutiques locaux et les circuits d'approvisionnement courts se sont avérés résilients et innovants au moment des confinements mondiaux. Et ce constat, le Maroc l’a relevé à temps. "En cette période particulière de déficit pluviométrique dont fait face le Maroc, la souveraineté alimentaire est prioritaire", explique dans une déclaration à SNRTnews, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce.
Dans ce sens, et avec un coût global de 1,731 MMDH, des conventions d’investissement ont été signées dans le cadre du renforcement de la souveraineté alimentaire et sanitaire du Maroc. "Au moment où toute la planète souffre de la propagation du virus, les investisseurs marocains y croient, investissent et s’engagent alors que la situation ne s'y prêtent pas", affirme le ministre. Pour lui, ces initiatives sont un signal très positif pour le Royaume, permettant d’amorcer une longue série d’investissements.
En effet, environ 852 projets sont dans le pipe et 13 ont été signés ce mercredi. Ce qui permettra, selon les dits de Ryad Mezzour, de créer 1.780 emplois directs et 2.500 emplois indirects. Le chiffre d’affaires attendu se hisse à 2,9 MMDH.
D'ailleurs, sur les 13 accords paraphés, dix concernent le secteur agroalimentaire alors que les trois autres sont prévus dans l’industrie pharmaceutique. "En matière de sécurité alimentaire, il y aura une valorisation de l’amont agricole. Balancer des oranges sans pouvoir les vendre et importer du concentré n’est plus acceptable", souligne fermement le ministre. Il ajoute qu’en matière médicale, des projets importants, relatifs à des produits que le Maroc peut substituer, sont en cours de discussion.
Que ce soit en matière de production ou de commercialisation, pour les investisseurs, le but principal est d'écouler leurs produits aussi bien à l’échelle locale qu'à l'international afin de pouvoir atteindre la souveraineté dans les deux industries. "Médicaments génériques, biscuiteries, boulangeries, et tant d’autres projets viendront renforcer prochainement l’offre du Royaume ainsi que son intégration. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales pour parvenir à la souveraineté vis-à-vis de la production locale", conclut Ryad Mezzour.
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