Société
Journée mondiale de la contraception: le Maroc expose son bilan
27/09/2022 - 15:25
Mohammed FizaziLa Chef de Division de la planification familiale au sein du Ministère de la Santé, Dr Hafida Yartaoui, a indiqué, lors de sa présentation, que la planification familiale fait partie des droits humains. Elle s'inscrit dans la stratégie de développement humain et vise l'amélioration de la qualité de vie de la population, et la protection de la santé maternelle et infantile.
Au niveau national, le Maroc s'aligne sur les orientations internationales, dont les recommandations des Conférences Internationales sur la Population et le Développement (CIPD). A l'issue de la dernière conférence tenue en 2019, la déclaration de Nairobi insiste sur le fait que 0 besoin ne doit être non satisfait en matière d'informations et de services de planification familiale. Les gouvernements doivent également assurer la disponibilité de moyens contraceptifs modernes et de qualité, abordables et sans risque.
En passant en revue l'évolution du PNPF depuis son institutionnalisation en 1966, Hafida Yartaoui a évoqué les différents progrès accomplis par le royaume, dont, par exemple, la création de l'Association marocaine de planification familiale en 1977, sous la présidence d'honneur de SAR Lalla Meryem. Ou encore le lancement du Programme Marocain du Marketing Social (PMMS) pour les produits contraceptifs. Ce programme a connu pour la première fois l'implication du secteur privé dans le PNPF, ainsi que l'introduction des produits contraceptifs "Kinat al hilal", "Lawlab el hilal" et "Hoqnat al hilal".
Le PNPF a connu un virement vers l'autosuffisance dans les années entre 1995 et 2005. Si jusqu'en 1995 le programme dépendait d'un financement par coopération internationale, entre 1995 et 2005 s'est opéré un transfert progressif des produits contraceptifs par le ministère de la Santé. Ainsi, le ministère couvrait 13% des achats en 1995, 23% en 1996, avant d'atteindre l'autonomie en 2001. Depuis 2005, le Maroc a également, depuis lors, atteint l'autonomie en matière d'achat de matériel médicotechnique.
En ce qui concerne la prévalence contraceptive, celle-ci a connu une nette évolution. Elle est ainsi passée de 65,5% en 2011 à 70,3% en 2018. Il fait noter qu'aucune disparité entre le milieu urbain et rural n'a été enregistrée en 2018. En effet, la prévalence était de 71,1% en milieu urbain, et de 70,8 en milieu rural, ce qui constitue une évolution positive. Notons que la prévalence était de 32% en 1992, 50,7% en 1997 et 60% en 2004.
Toujours selon les chiffres datant de 2018, sur les 70,3%, 58% utilisent des méthodes modernes de contraception, alors que les 12,8% restants utilisent des méthodes traditionnelles. La pilule est la méthode moderne la plus utilisée en 2018, avec une prévalence de 48,7%. Le dispositif intra-utérin (DIU) occupe la deuxième place avec 4,5%. Les produits contraceptifs injectables sont, pour leur part peu utilisés, avec une prévalence de 1% seulement. Le préservatif est utilisé à 2,5% alors que les méthodes à long terme sont utilisées à 1% seulement.
"Bien que le résultat soit confortant, la structure contraceptive reste dominée par la contraception orale. Le programme visera ainsi à bouleverser la tendance vers les méthodes de longue durée", a indiqué Hafida Yartaoui.
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