Société
Journée mondiale des migrants : une approche basée sur les droits de l'Homme au Maroc
18/12/2023 - 21:34
Aya LankaouiÀ l'occasion de la Journée mondiale des migrants, célébrée le 18 décembre, le Maroc se dévoile comme un carrefour complexe de dynamiques migratoires. Quels sont les implications économiques et défis juridiques? Quelles sont les initiatives gouvernementales prises à l’égard des migrants subsahariens? Les détails
Le professeur de sociologie à l’Université Moulay Ismaïl de Meknès et spécialiste de la migration, Khalid Mouna, a considéré dans une déclaration à SNRTnews, qu’il existe deux types de migrations au Maroc. Notamment la migration européenne, souvent méconnue, est principalement le fait des étrangers, séjournant pendant quelques mois avant de repartir. Cette migration discrète contraste avec celle des migrants subsahariens, en particulier du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, qui s'intègrent de manière significative dans des grandes villes telles que Casablanca, Rabat et Marrakech.
D'un autre côté, le président de la Commission régionale des droits de l'Homme d'Agadir et membre du Comité des travailleurs migrants des Nations Unies, Mohammed Charef, révèle que les dernières statistiques officielles sur les migrants au Maroc, qui étaient d'environ 6000 en 2014, sont désormais dépassées. Actuellement, le nombre estimé a considérablement augmenté, englobant divers profils, des subsahariens aux Européens établis de manière permanente dans les grandes villes marocaines.
Initiatives gouvernementales
Khalid Mouna souligne qu'au Maroc, la campagne de régularisation de migrants subsahariens est exceptionnelle à tous les niveaux, notamment, politique, économique et humain, avec une approche basée sur les droits de l'Homme. Le professeur de sociologie met en avant le rôle important de la main-d'œuvre subsaharienne dans divers secteurs, contribuant économiquement au Maroc. Toutefois, il souligne la nécessité de réviser la loi 02-03 établie en 2003, au lendemain des attentats de Casablanca, qui assimile les actes migratoires non autorisés à des crimes sécuritaires.
Quant à Mohamed Charef, il souligne la diversité des subsahariens présents, allant des étudiants en situation régulière, ceux qui travaillent dans divers domaines, aux personnes en situation irrégulière, parfois accompagnées d'enfants. Il insiste sur l'importance des initiatives gouvernementales, mettant en lumière la reconnaissance constitutionnelle des droits des migrants et appelant à davantage d'efforts pour relever les défis persistants.
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