Politique
Kaïs Saïed, un président ouvertement hostile envers le Maroc
27/08/2022 - 10:42
SNRTnews"Il faut sauver Kaïes Saïed de lui-même", titre ce matin le média tunisien Kapitalis, https://kapitalis.com/tunisie/2022/08/27/tunisie-il-faut-sauver-kais-saied-de-lui-meme/, dénonçant dans cette tribune l'accueil réservé par le président de la République Kaïs Saïed au chef des séparatistes. Un geste qualifié "d'amateurisme", poursuit le média, mais également de "douche froide" face à l'enthousiasme qui régnait chez les Tunisiens à l'approche de l'organisation par leur pays de la huitième Ticad (forum de coopération Japon-Afrique).
Même son de cloche du côté du média français Le Point, https://www.lepoint.fr/afrique/tunis-croise-le-fer-avec-le-maroc-27-08-2022-2487493_3826.php, qui rappelle d'emblée que Tunis a décidé de réserver un accueil en grandes pompes à un terroriste contre le Maroc, rompant ainsi avec la politique de neutralité engagée par ses prédécesseurs.
Kaïs Saïed poursuit ainsi sa politique d'hostilité envers le Maroc, après avoir rompu la coopération entre les deux pays dès ses premiers jours de règne. Aucun de ses ministres ne s'est encore rendu au Maroc, que ce soit au niveau bilatéral ou dans le cadre des réunions multilatérales organisées par le Royaume. Cependant, les mouvements entre Tunis et Alger se font très fréquents.
Autre preuve de l'hostilité de la Tunisie envers le Maroc: ses agissements dans les couloirs des Nations Unies. Car si la proposition d'autonomie des provinces du Sud a reçu plusieurs soutiens dans l'instance internationale, l'histoire se rappellera que la Tunisie a clairement montré son opposition au Maroc lors du vote sur la résolution n° 2602 sur le Sahara marocain. Un vote qui va à contre-courant de la position historique de la Tunisie depuis le début de ce conflit, ce qui a surpris non seulement le Maroc, mais aussi les autres pays arabes au sein de l'ONU.
Kaïs Saïed continue donc de s'incliner devant son voisin intime algérien, qui profite de son contexte économique et social fragile pour lui imposer sa doctrine anti-marocaine. En décembre 2021, le président algérien Abdelmajid Tebboune s'est rendu en Tunisie. Une visite au cours de laquelle les deux parties ont décidé d'exprimer dans un communiqué commun "la nécessité d'adopter une approche différente des cadres traditionnels de coopération, afin de jeter de nouvelles bases pour le partenariat entre les deux pays", insistant sur leur volonté d'établir un cadre régional alternatif dans lequel le Maroc n'existe pas.
Enfin, la Tunisie continue d'ignorer le rôle important joué par le Maroc dans le dossier libyen, se contentant de faire les éloges de l'Algérie, pourtant très peu active.
Une série d'actes hostiles qui portent atteinte au cadre de voisinage entre le Maroc et la Tunisie, malgré tous les gestes de bonnes intentions du Maroc. Rappelons que Sa Majesté le Roi Mohammed VI s'était personnellement rendu en Tunisie alors que le pays était plongé dans un contexte d'insécurité. Le Souverain a même fait le choix de sortir seul, dans les rues de Tunis, pour envoyer un message au monde entier.
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