Sport
La Belgique peu sereine, se prépare pour des Lions remontés
26/11/2022 - 16:20
Nassim El Kerf"Douleur", "peine", "souffrance", ce sont là les adjectifs avec lesquels la presse et les médias belges ont décrit la victoire de leur équipe nationale face au Canada (1-0), lors de la première journée du groupe F qui comporte le Maroc et la Croatie.
Trois points avant d'affronter le Maroc, et défier la Croatie la semaine prochaine, c'est à première vue une bonne opération pour le grand favori du groupe et l'un des prétendants au titre. Pourtant, c'est très peu sereine que la Belgique de Roberto Martinez prépare sa rencontre face aux Lions de l'Atlas, car face au Canada, les Diables Rouges ont certes gagné par le plus petit des scores, mais ils n'ont surtout donné aucune garantie rassurante au niveau de leur défense.
Très fébriles, les Belges ont subi le pressing et le rythme imposé par leur adversaire qui a même manqué un penalty en première mi-temps. Avant le retour aux vestiaires, d'un long ballon, les Belges profiteront du manque d'expérience de la défense canadienne pour trouver Batshuayi, le remplaçant désigné de Lukaku, qui marquera l'unique but du match. Par la suite, la Belgique se contentera de gérer le match et leurs efforts contre un adversaire coriace mais en cruel manque d'efficacité.
Guerre des nerfs
C'est dans ce contexte et après un premier match peu rassurant pour une équipe qui espère jouer les premiers rôles que les Diables se préparent pour le Maroc en espérant un retour en forme de leur attaquant vedettes, Romelu Lukaku touché à une cuisse depuis le mois d'août dernier.
Roberto Martinez, le sélectionneur espagnol de la Belgique espérait d'ailleurs engager une petite guerre médiatique avec son homologue marocain, Hoalid Regragui. La guerre des nerfs, un classique dans ce genre de compétition que Martinez espérait enclenché en prétendant connaître les plans de son adversaire. "Nous savons qu'ils vont nous presser haut, mais c'est tant mieux, ils laisseront des espaces dont on pourra profiter", a déclaré le sélectionneur de la Belgique au sujet du scénario qu'il image pour le prochain match face aux Lions de l'Atlas.
Hoalid Regragui, n'a pas réellement joué le jeu en conférence de presse ce matin. Sans donner le moindre indice à son adversaire qui manque clairement de sérénité, il s'est contenté de motiver ses joueurs et appeler au soutien inconditionnel des supporters qui doivent selon lui "encourager et non casser les joueurs avant ce rendez-vous important". Se concentrer sur nos qualités, c'est là le meilleur état d'esprit à avoir en abordant ce match si important dans la course aux 8es de finale, et Hoalid en est conscient.
Une Belgique prenable, des Diables redoutables
Ceux qui ont suivi la première apparition de la Belgique en Coupe du Monde, n'ont pas été impressionnés par le niveau affiché par un prétendant au titre, 2e nation au classement FIFA. Les médias belges nuancent leurs propos et espèrent une montée en puissance de leur équipe, alors que certains de leurs homologues français, estiment que cette équipe "n'a rien à espérer" avec cet état d'esprit et ce niveau de jeu. Daniel Riolo, le chroniqueur français a tenu des propos durs envers la Belgique que l'équipe de France a éliminé en demi-finale du Mondial 2018.
"La Belgique est une équipe qui est vieillissante (...) j'ai l'impression que chaque fois qu'on regarde l'équipe belge, c'est toujours les mêmes joueurs depuis des années. En club, on ne les voit plus beaucoup. Eden Hazard, c'est fini. Il ne reste que De Bruyne comme joueur de niveau international. Les autres n'existent plus, ils sont tous passés de l'autre côté" a résumé le chroniqueur.
En effet, c'est le ressenti général dès qu'on évoque la Belgique aux spécialistes. Toujours est-il que ces mêmes joueurs de la génération dorée du football belge auront forcément un sursaut d'orgueil. Quand ? Comment ? Espérons que ce ne sera pas lors du match de demain (14h) face aux Lions de l'Atlas.
En attendant, du côté marocain, c'est en outsider que Hoalid Regragui prépare ses troupes. Personne ne sait comment il organisera ses joueurs sur le terrain. Un pressing qui pourra étouffer cette équipe talentueuse balle aux pieds mais "vieillissante"? Ou est-ce que les Lions les attendront et presseront seulement par phases sans prendre trop de risques à laisser des espaces dans le dos de notre défense ? Ce qui est certain, c'est que le Maroc a bien sa carte à jouer pour bousculer la hiérarchie du groupe F qui verra le Canada défier la Croatie une heure plus tard.
En cas de victoire, le Maroc prendra alors une sérieuse option pour la qualification. Un point du nul permettrait de continuer de rêver en espérant que Canadiens et les Croates fassent de même, alors qu'une défaite nous mettrait dos au mur avant le 3e match, dans l'obligation de gagner en attendant un autre résultat.
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