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La corruption a érodé les valeurs de la constitution sud-africaine
28/04/2021 - 12:51
MAP
La corruption qui a eu lieu durant la dernière décennie en Afrique du Sud a érodé les valeurs de la Constitution du pays, a affirmé mercredi le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
Le phénomène de la capture de l'État, qui renvoi aux vastes détournements de fonds par des politiciens et des hommes d'affaires sud-africains sous l'ère de l'ex-président Joacob Zuma, "menaçait tout notre avenir", a déclaré Ramaphosa dans sa première comparution devant la Commission judiciaire d'enquête sur la capture de l'Etat.
Il a ajouté que "la Commission est un instrument qui permet de comprendre la nature et l’étendue de la capture de l’État, de demander des comptes aux responsables et de prendre les mesures nécessaires pour que ces actes ne se reproduisent plus jamais en Afrique du Sud".
Le Congrès national africain (ANC au pouvoir) aurait pu réagir dès 2011 aux allégations de capture de l'État lorsque des membres du Conseil national exécutif du parti ont dénoncé les ingérences des Gupta, une richissime famille d’origine indienne impliquée dans des affaires de corruption, a-t-il poursuivi.
Ramaphosa a de même relevé qu'«alors que l'ANC se distancie de ses membres qui ont été impliqués dans la corruption ou qui sont complices de la capture de l'État, l'organisation reconnaît qu'elle doit apporter des réponses aux questions faisant l'objet d'une enquête de la commission».
"Nous devrions le faire parce que la capture de l'État a eu lieu sous nos yeux en tant que parti au pouvoir. Cela impliquait certains membres et dirigeants de notre organisation", a-t-il insisté.
L’ex-président Jacob Zuma avait refusé de respecter la décision de la Cour constitutionnelle qui l'a obligé à apporter son témoignage devant la Commission d’enquête, présidée par le Juge Raymond Zondo, concernant les accusations de corruption portées contre lui.
Suite à ce refus, la Commission judiciaire avait déposé une requête demandant deux ans d'emprisonnement pour Zuma pour outrage à la justice.
Plusieurs autres hauts responsables de l’Afrique du Sud ont témoigné devant la Commission judiciaire d'enquête sur la corruption.

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