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La France autorise la greffe d’organes entre porteurs du VIH
15/07/2021 - 15:57
SNRTnews | MAPLa France a autorisé la greffe d’organes entre personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) responsable du Sida, a annoncé, jeudi, le ministère de la Santé.
"Dans ce contexte d’amélioration de l’accès à la greffe, et afin de converger vers l’objectif fixé par le Plan, l’arrêté du 5 juillet 2021 fixant les conditions de prélèvement et de greffe d’organes provenant de donneurs porteurs de marqueurs du virus de l’immunodéficience humaine ouvre la possibilité à des personnes infectées par le VIH de donner leurs organes à des personnes elles-mêmes vivant avec le virus", indique le ministère dans un communiqué.
Cette nouvelle possibilité intervient suite à la mise en place, en 2015, d’un dispositif similaire pour les personnes atteintes des marqueurs infectieux de l’hépatite C. Après une phase d’évaluation, cette initiative avait démontré tous ses effets positifs, relève-t-on.
Les progrès dans les traitements contre le VIH et dans les techniques de transplantation "permettent maintenant le don d’organes entre personnes séropositives", souligne le ministère, ajoutant que cette possibilité constitue un "espoir" pour de nombreux patients séropositifs, souvent atteints de pathologies hépatiques et en attente d’une greffe.
Il s’agit aussi d’une "avancée majeure" pour ces patients qui peuvent maintenant faire don de leurs organes, note le ministère, faisant observer que cette initiative se veut à la "fois solidaire et bénéfique pour tous en libérant de précieuses places sur la liste d’attente".
Les organes issus de donneurs, vivants et décédés, connus comme étant séropositifs pour le VIH, sous traitement antirétroviral stable et ayant un dépistage génomique du VIH négatif dans les douze derniers mois peuvent être greffés à des receveurs séropositifs pour le VIH en infection contrôlée, explique le communiqué.
En France, le Plan greffe 2017-2022 fixe l’objectif de 7.800 greffes annuelles en 2021, soit un objectif de progression du nombre de greffe de 7% par an, rappelle-t-on.
L’atteinte de ces objectifs suppose d’augmenter et de diversifier le prélèvement à partir de donneurs décédés et de renforcer le prélèvement et la greffe à partir de donneurs vivants.
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