Société
La journée nationale des femmes: état des lieux
10/10/2021 - 20:00
Khaoula BenhaddouSelon une étude du Haut-commissariat au plan (HCP) qui date de 2020, les femmes représentent 50.3% de la population totale. Parmi les femmes âgées de plus de 15 ans, 28.1% sont célibataires, 57.8% sont mariées, 10.8% sont veuves et 3.3% sont divorcées. Sur les 8.438.000 ménages en 2020, 16,7% sont dirigés par des femmes. Cette part est plus élevée en milieu urbain (19,1%) qu’en milieu rural (11,4%).
Si les chiffres du HCP rappellent la place importante qu’occupe la femme dans la société, la réalité sur le terrain est tout autre. La femme marocaine mène depuis des années un parcours de combattant pour garantir une parité effective, mais aussi arracher ses droits.
Il est vrai que le Maroc a enregistré des progrès notables en matière des droits des femmes depuis l’entrée en vigueur de la Moudawana en 2004, mais des années après, ce texte a montré ses limites. Mariage des mineurs, divorce, garde des enfants, héritage et avortement sont entre autres des dossiers épineux qui nécessitent une vraie réforme de la Moudawana.
La parité, l’autre revers de la médaille !
À quelques heures de la célébration de la journée nationale, sept femmes ont été nommées ministres dans le gouvernement d'Aziz Akhannouch. Elles sont appelées à gérer des portefeuilles aussi stratégiques que l'Économie, le tourisme et la Santé.
Pour la Fédération des Ligues des Droits des Femmes, cette nomination est surtout symbolique. "10 ans après la promulgation de la constitution de 2011, c’est la première fois qu’on arrive au tiers des nominations. Certes la fédération applaudit ce progrès et note la remarquable participation des femmes lors des élections législatives, régionales et collectives mais nous n’avons pas encore atteint les attentes souhaitées ni la parité stipulée par la Constitution", lit-on dans un communiqué de la fédération diffusé samedi 9 octobre 2021.
L’organisation appelle à mettre en place cet esprit de la parité lors de l’élaboration du programme gouvernemental.
Elle renouvelle aussi ses revendications et appelle à faire progresser les droits des femmes et à lutter contre toutes les formes de discrimination et de violence. La fédération appelle également à la création en urgence de la Commission pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination, avec une révision de la loi 14.79 conformément aux Principes de Paris.
La FLDF appelle également à une révision globale du Code de la famille afin de protéger les droits des femmes et des enfants et garantir l’équité et la justice.
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