La Marche Verte: témoignages émouvants de participants à cet événement historique

La Marche Verte est née d’un appel lancé par Feu Sa Majesté le Roi Hassan II pour récupérer les provinces du Sud. Répondant à cet appel, des centaines de milliers de Marocains se sont inscrits spontanément, prêts à marcher pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume. Ce mouvement patriotique, empreint de foi et de solidarité, reste gravé dans la mémoire collective comme un exemple d’unité nationale.

Hajj Mohammed, originaire d’Agadir, raconte dans un live d’une rencontre des participants à la Marche Verte, organisée par l’association "Lkheyma Lhessaniya", l’engouement des citoyens après le Discours Royal. "Suite à la demande de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II qui a initié les gens à participer à la Marche Verte, tous les citoyens, hommes, femmes, jeunes, se rendaient tour à tour aux arrondissements pour s’enregistrer". Les autorités, dépassées par l’affluence, ont même dû restreindre les inscriptions, privilégiant les participants en bonne condition physique.

Hajj Mohammed rappelle qu'ils ont remplacer le drapeau espagnol par celui du Maroc, sans rencontrer d’opposition de la part des forces espagnoles, dans une ambiance de paix totale.

De son côté Aziz, Casablancais, raconte, dans une déclaration à SNRTnews, son départ émouvant pour la Marche Verte. "J’avais 22 ans à l’époque, et je me souviens de l’excitation qui régnait dans notre quartier. Tout le monde voulait faire partie de cette mission, répondre à l’appel de Feu SM le Roi Hassan II. Mes parents étaient fiers, mais aussi inquiets de me voir partir pour une marche si longue et incertaine".

Aziz se rappelle de l’ambiance lors de la marche, où chaque participant se sentait comme un membre d’une immense famille. "Nous ne nous connaissions pas, mais nous partagions tous la même détermination et la même foi. Les plus âgés étaient respectés et aidés par les plus jeunes. Lorsqu’il fallait partager de l’eau ou de la nourriture, chacun donnait volontiers. C’était comme si le pays entier marchait à nos côtés".

Il évoque aussi les moments forts de prière collective. "Le soir, avant de dormir, nous formions de grands cercles pour prier ensemble. Nous sentions tous la présence divine qui nous guidait. Ces instants nous donnaient la force de continuer, malgré la fatigue et l’inconnu".

À son retour à Casablanca, Il raconte l’accueil chaleureux et les larmes de joie de sa famille et de ses voisins: "On m’a accueilli avec des youyous et des chants. Ma famille avait préparé un grand repas, et tout le monde dans le quartier est venu célébrer. C’était comme un rêve, un souvenir qui restera à jamais gravé dans ma mémoire".

D’autre part, Yahia, partage sur les réseaux sociaux, des souvenirs émouvants de son père, le Hajj Ali Rabiai, l’un des volontaires de la Marche Verte. "Ces photos montrent mon père portant la médaille de la Marche Verte, ainsi que des documents précieux comme sa carte de volontariat et le serment de la Marche".

Il se souvient particulièrement des rassemblements spirituels au cœur du désert, où les participants, parmi lesquels de nombreux dépositaires du Saint Coran, formaient de grands cercles pour réciter les versets sacrés. "C’était un moment solennel qui rassemblait les marcheurs dans une atmosphère empreinte de foi et de ferveur", raconte-t-il.

À travers ces témoignages, la Marche Verte apparaît comme un moment de solidarité nationale, marqué par des élans de foi et de fraternité. Cet événement unique continue de vivre dans la mémoire des Marocains, témoignant de l’attachement indéfectible à l’intégrité territoriale du Royaume. Ces récits, porteurs de valeurs d’unité et de patriotisme, rappellent que cet événement n’est pas seulement une page de l’histoire, mais une source d’inspiration pour les générations futures.