Economie
Le gouvernement confirme: aucun obstacle à l'importation du gaz russe
11/05/2023 - 17:29
Ouiam FarajLors d'une conférence de presse qui a suivi la réunion du conseil du gouvernement, Baitas a insisté sur la nécessité pour les banques de mettre en place les moyens et la liquidité nécessaires pour accompagner les investisseurs dans ce domaine. Il a souligné que le gouvernement considère ce sujet comme toutes les autres questions liées à l'importation de ces produits, pour lesquelles il n'y a aucun obstacle à leur importation.
Le porte-parole du gouvernement a qualifié les informations circulant sur le prix du gaz russe de "données inexactes qui doivent être réexaminées", soulignant que le gouvernement est intervenu précédemment dans le domaine du charbon importé par l'Office National de l'Électricité en provenance de ces marchés, dans le but de fournir ces matériaux utilisés dans la production d'énergie électrique du pays.
De son côté, le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a également confirmé lors de la séance mensuelle du lundi 8 mai 2023 à la Chambre des représentants que "le pays peut importer du gaz russe comme il importait du charbon russe, et rien ne l'empêche de le faire".
Il a ensuite ajouté que "rien n'empêche non plus l'importation de céréales de Russie ou d'Ukraine", soulignant que ce dossier ne présente aucune perturbation.
Akhannouch a également critiqué le lancement par certains partis d'opposition d'une "initiative pour enquêter sur l'importation du gaz russe et les doutes entourant la transparence, la sécurité et la légitimité du processus".
Ces partis d’opposition avaient écrit au président de la Chambre des représentants pour demander la création d'une commission d'enquête chargée de "recueillir des informations sur l'importation du gaz russe et les doutes entourant sa sécurité et sa légitimité".
Ils ont également sollicité la signature de cette initiative par les membres de la Chambre des représentants, qui vise également à mettre en lumière les différentes répercussions de cette affaire sur les plans financier, social, économique et fiscal, si elle est avérée.
Leur demande fait suite aux informations selon lesquelles des sociétés spécialisées dans l'importation libre de carburants auraient acheté une quantité importante de gaz russe, suscitant des questions brûlantes sur les documents justifiant la source de cette importation, ses prix, ainsi que les profits entourant sa légitimité et la transparence des opérations commerciales qui y sont liées.
Dans cette demande, ces derniers soulignent que la part des importations de gaz russe était de 9% en 2022, et a atteint environ 13% au cours des deux premiers mois de cette année (2023), selon les statistiques de l'Administration des douanes et des impôts indirects.
D'autre part, la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a précédemment déclaré que les importations de gaz russe au Maroc ont augmenté de 13% entre le 1er janvier et le 27 février 2023.
En ce qui concerne la valeur déclarée, la ministre a souligné que le prix moyen d'une tonne de gaz russe s'élevait à 9.522 dirhams, soit une différence de 6% par rapport aux autres importations provenant d'autres pays, qui étaient de 10.138 dirhams par tonne, pour la période allant du 1er janvier au 27 février derniers.
La ministre a affirmé que les documents et les preuves d'origine étaient soumis, comme d'autres documents joints à la déclaration en douane, au contrôle douanier, qu'il soit immédiat ou ultérieur.
Aussi, Alaoui a souligné que toute manipulation de ces documents expose leur détenteur à des sanctions pénales prévues par le Code des douanes et des impôts indirects, sans préjudice des autres sanctions pénales applicables.
Ainsi, Baitas a déclaré que le pays a déployé tous les efforts nécessaires pour importer du charbon russe, ce qui a contribué à maîtriser la facture de production d'électricité au Maroc.
Il a également affirmé lors d'une précédente conférence de presse que le prix moyen du gaz depuis le début de l'année jusqu'à présent "se caractérise par une convergence de différentes sources, en raison de la logique de l'offre et de la demande".
Ces clarifications interviennent après que le journal "The Wall Street Journal" a révélé que le Maroc faisait partie des pays recevant des produits pétroliers liquides russes pour répondre aux besoins de son marché national, pointant que certains de ces produits sont réexportés vers des pays européens.
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