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Le Hamas a libéré trois otages israéliens à Gaza
15/02/2025 - 09:01
AFP
Des combattants en armes du Hamas ont libéré samedi trois otages israéliens dans la bande Gaza, le sixième échange contre des prisonniers palestiniens depuis le début de la trêve qui a frôlé cette semaine le point de rupture.
Après quasiment 500 jours de captivité, Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Yaïr Horn, un Israélo-Argentin de 46 ans, et Sagui Dekel-Chen, un Israélo-Américain de 36 ans, ont été exhibés à Khan Younès sur un podium, entourés de combattants armés et cagoulés du Hamas et du Jihad islamique, un groupe palestinien allié. Ils ont ensuite été confiés au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui les a remis l'armée israélienne. Ils doivent être transférés en Israël dans des hôpitaux pour des examens médicaux.
Leur libération intervient alors que le secrétaire d'Etat américain Mario Rubio est attendu samedi soir en Israël.
L'Egypte et le Qatar ont joué les médiateurs pour sauvegarder la trêve, après des menaces du Hamas de suspendre les libérations, et d'Israël de reprendre la guerre, les deux camps s'accusant de violations de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier.
Comme à chaque libération d'otages, des centaines de combattants cagoulés et en armes du Hamas ont formé un cordon autour d'un podium à Khan Younès dans le sud du territoire palestinien ravagé par 15 mois de guerre.
Une large affiche y est accrochée portant le logo des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, et plusieurs messages politiques en arabe, en anglais et en hébreu, dont l'un affirme "Pas de déplacement sauf vers Jérusalem", en allusion au refus des Palestiniens d'un projet américain de déplacer les habitants de Gaza hors du territoire.
Les combattants du Hamas et du Jihad islamique se tenaient devant une foule, alors que des chants nationaux étaient diffusés via des haut-parleurs.
La première phase de la trêve, d'une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 16 otages israéliens contre 765 prisonniers palestiniens.
Durant cette phase, 33 otages et 1.900 détenus doivent être libérés au total.
La suite du cessez-le-feu reste incertaine, les négociations prévues sur la deuxième phase n'ayant pas commencé.
Le Hamas a dit s'attendre à ce que ces pourparlers commencent "en début de semaine prochaine". Les médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - espèrent les entamer "la semaine prochaine à Doha", selon une source proche des négociations.
La deuxième étape de l'accord est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière phase consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l'ONU à plus de 53 milliards de dollars.
D'après une source proche des négociations, les médiateurs ont assuré au Hamas qu'Israël "autoriserait l'entrée des caravanes et des équipements lourds une fois le processus d'échange de prisonniers achevé".
Sur le sort à plus long terme de Gaza, un sommet de cinq pays arabes est prévu le 20 février à Ryad, pour répondre au plan du président américain Donald Trump - décrié à l'international mais salué par Israël - d'une prise de contrôle du territoire palestinien par les Etats-Unis et du déplacement de sa population en Egypte et Jordanie, ce que ces deux pays ont refusé.

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