Economie
Le secteur du froid s'invite aux 7e rencontres africaines de l’efficacité énergétique
22/09/2022 - 14:37
Mohammed FizaziCette 7e édition est organisée par AOB Group et l'Association marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE). Lors de son allocution pendant la cérémonie d’inauguration, le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a souligné que "le secteur du froid constitue l’un des principaux consommateurs d’énergie ayant un impact direct sur l'environnement, il convient donc de trouver le moyen de le réguler".
Et d’ajouter: "c’est dans cette perspective que le Maroc a ratifié le 22 avril 2022 l’amendement de Kigali, au protocole de Montréal. Ce dernier prévoit la substitution des fluides frigorifiques HFC par des substituts non nocifs, par l’introduction d’équipement et de technologie offrant une meilleure efficacité énergétique".
Dans cette même lignée, il a avancé que "le ministère de l’Industrie et du commerce, en collaboration avec les instances onusiennes, et le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a élaboré un plan d’action pour répondre aux obligations environnementales”.
Pour sa part, le directeur général de l’Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE), Said Mouline est revenu sur les phénomènes climatiques qui ont touché la planète, et la problématique géopolitique, qui fait que "tout ce que nous préconisons ces dernières années devient plus flagrant", tout en ajoutant que "lorsqu’on voit la hausse de la facture énergétique, qui touche les citoyens, les industriels et les pays, il transparaît que c’est une problématique qui est non seulement d'actualité, mais qui est nécessaire pour tout le continent… Il en va de même quand on voit, pendant les vagues de chaleur, les réseaux électriques mis sous forte tension, les technologies pour le froid sont donc nécessaire à prendre en compte, pendant les vagues de chaleur”.
Mouline renchérit que "si on ne fait rien, on aura des problèmes non seulement économiques mais également techniques ou autres (risque de blackout)", tout en donnant l'exemple du continent africain où le tiers des habitants n’a certes pas accès à l’électricité, mais l’efficacité énergétique est à prendre en considération.
"Dans nos investissements, il faut, dès le départ, avoir en vue l’efficacité énergétique. Pour des raisons climatiques, mais aussi pour que la facture soit acceptable", a-t-il déclaré. Et d’ajouter: "Même si on n’a pas accès à l’énergie, il faut tenir compte des bons choix pour les prochaines années”.
Le DG de l’AMEE a également mis l’accent sur l’objectif du pays en termes d’efficacité énergétique (20% à l’horizon 2030). "Il y a de nouvelles technologies qui arrivent, et nous avons un potentiel renouvelable exceptionnel", a-t-il confié. Concernant le volet réglementaire, Mouline souligne que "nous sommes dans un schéma où il n’est plus question de volonté, nous sommes dans un modèle économique, environnemental et social car il ne faut pas oublier tous les emplois liés à cela".
A ce titre, "des formations ont été mises en place pour les partenaires nationaux et continentaux, quand on fait de bonnes formations, l’impact sur le continent est très important, car la jeunesse du continent a besoin d’emploi. Il faut que les différents techniciens soient bien formés, c’est pour ça que les volet formation, sensibilisation, financement vont de pair", a-t-il indiqué.
Pour sa part, le président de l'Association marocaine des professionnels du froid (AMPF) a souligné que "le secteur du froid est un secteur essentiel pour l'efficacité énergétique". Cette industrie est présente dans de multiples secteurs et procédés de fabrication, d'autant plus que le nombre d'emploi lié au secteur augmente partout dans le monde. "L'objectif est que la place du froid soit mieux appréhendée par les acteurs publics et privés".
Rappelons que cette septième édition est l’occasion de mieux faire valoir les métiers du froid dans l’économie marocaine et africaine à travers notamment la formation et la sensibilisation des parties prenantes ainsi qu’une réglementation favorable qui concilie les aspects environnementaux et sociétaux. L’un des messages importants, que compte lancer le président de U3ARC Madi Sakandé et ses pairs, va tourner autour de comment stopper la commercialisation des produits obsolètes et énergivores sur le marché africain.
Un des moments forts de ces rencontres est la signature de l’AMME de trois conventions de partenariat respectivement avec son homologue français l’Agence de Transition Ecologique, l’Union des Associations Africaines des Acteurs de la Réfrigération et la Climatisation (U3ARC) et l’Association Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF). Ces conventions portent sur la promotion, le renforcement de capacité et la sensibilisation sur l’efficacité énergétique et le froid, étant un facteur majeur de développement durable.
Les Rencontres Africaines de l’Efficacité Energétique compte également parmi ses partenaires, le think thank américain IGSD, les institutions financières, Bank Of Africa et TAMWILCOM, l’AMDIE, les Eaux Minérales d’Oulmes, le fournisseur marocain leader dans les systèmes de climatisation, VENTEC et la SMAEF, acteur spécialisé dans la réduction de l’énergie industrielle.
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