Economie
Les apiculteurs voient-ils le bout du tunnel?
08/05/2022 - 15:00
Mohammed FizaziSécheresse, maladies, alimentation, conditions climatiques, appauvrissement génétique, pratiques apicoles elles-mêmes, emploi inconsidéré de produits phytopharmaceutiques, sont autant de facteurs avancés pour expliquer un phénomène que les professionnels appellent "le syndrome de l’effondrement des colonies".
Selon Gil Pascal, apiculteur, responsable d’une coopérative marocaine, le phénomène est planétaire et ne date pas d'hier. Il est observé périodiquement de manière naturelle, mais il s’est accentué à partir de 2019 mettant ainsi les apiculteurs dans une situation délicate. "Le secteur ne se porte pas mieux. Il a besoin de mesures correctrices pour sortir du creux de la vague", indique-t-il.
Pour rappel, le gouvernement avait annoncé des mesures, sous forme d’aide financière pour les professionnels, mais rien n’a encore été fait, selon Gil Pascal qui estime que "le sauvetage du secteur ne repose pas uniquement sur l’appui financier, mais sur la correction de certaines pratiques".
En effet, en plus des raisons écologiques, de mauvaises pratiques apicoles se tiennent également derrière l’amplification de ce phénomène. Selon notre interlocuteur, la revalorisation du secteur passe par la formation des apiculteurs pour connaître et respecter ainsi les bonnes pratiques. Ceci permettra de préserver la santé des colonies, améliorer les performances zootechniques, protéger la santé de l’apiculteur, assurer la sécurité sanitaire et la traçabilité des produits, respecter les exigences réglementaires tout en tenant compte du contexte local.
Force est de noter que ces mauvaises pratiques mettent non seulement les pollinisateurs en danger, mais donnent lieu à la production d’un miel impropre à la consommation, "d’où l’importance de la sensibilisation", insiste Gil Pascal.
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