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Les Khettaras: ce patrimoine à préserver
11/10/2021 - 22:00
Imane Benichou | Salmane DahiouiCreusée pour la première fois à Marrakech et dans la région d’El Haouz, par les Almoravides au 12e siècle, la Khettara est une sorte de mine d’eau constituée par une galerie souterraine qui intercepte l’eau d’une nappe située à l’amont de la zone à irriguer.
La pente de la galerie drainante, plus faible que celle du terrain, intercepte une eau cachée souterraine qu’elle transfère par gravité avec l’aide d’un tunnel vers une zone de demande plus basse.
Les oasiens doivent impérativement entretenir la galerie pour que la nappe se déverse régulièrement. Pour ce, de nombreux puits d’entretien sont visibles en surface. Ils permettent l’aération lors de la construction et la maintenance courante des Khettaras. Si le niveau de la nappe change, la conduite est également adaptée en la prolongeant ou en la surcreusant.
Ce travail d’entretien est crucial. Il mobilise les usagers de la Khettara plusieurs fois par an, selon des principes de partage des charges de travail. Pour descendre dans la galerie, les hommes utilisent un dispositif rustique installé sur les puits. Ils nettoient la conduite en retirant des pierres et amas de sédiments et extraient ces matériaux par le puits de visite. Les entrées des puits sont entourées des matériaux extraits ce qui sert aussi à la protection du puits.
L’entretien d’une Khettara est pénible, voire dangereux. Dans le Tafilalet, nombreux sont ceux qui ont été gravement blessés ou qui ont perdu la vie suite à un éboulement du puits ou une morsure de serpent.
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