L'Intelligence Artificielle Générale : un nouveau chapitre de l’IA

Selon la revue de l’Institut Polytechnique de Paris, l’Intelligence Artificielle (IA) continue de transformer de nombreux aspects de notre quotidien. Elle optimise les moteurs de recherche, améliore les systèmes de surveillance et joue un rôle croissant dans le domaine de la santé, notamment dans l’analyse d’images médicales et le développement de traitements personnalisés. Cependant, au-delà de cette IA dite "classique", se profile une vision plus ambitieuse : l’Intelligence Artificielle Générale (IAG).

L’IA classique excelle dans des tâches spécifiques, surpassant souvent les experts humains dans certains domaines. En revanche, l’IAG aspirerait à une intelligence comparable à celle de l’homme, capable de comprendre le monde dans sa complexité, d’apprendre de manière autonome et de s’adapter à de nouvelles situations. Contrairement à l’IA classique, qui se spécialise dans des tâches précises, l’IAG viserait à reproduire une intelligence humaine polyvalente et flexible.

Cependant, des figures éminentes, telles que Stephen Hawking, ont mis en garde contre les dangers potentiels de l’IAG, soulignant le risque que l’IA supplante l’homme, entraînant une nouvelle ère où les machines pourraient dominer. Stuart Russell, professeur à l’Université de Berkeley, et Jerome Glenn du Millennium Project, partagent ces inquiétudes. Glenn a même déclaré que "gouverner l’IAG pourrait être le problème de gestion le plus complexe que l’humanité ait jamais rencontré" et "la moindre erreur pourrait nous effacer de la surface de la Terre", soulignant la gravité des enjeux.

L’IAG : un futur encore lointain?

Malgré les alertes, certains experts remettent en question l’imminence de l’IAG. Selon Nick Bostrom, auteur de Superintelligence et professeur à l'Université d'Oxford, le développement de l’IAG nécessite une sophistication extrême qui ne pourrait pas être atteinte en quelques décennies, tant la complexité des valeurs humaines et des interactions sociales est immense.

Pour sa part, Rodney Brooks, pionnier de la robotique, affirme que l’IAG nécessiterait une longue période d’intégration dans un environnement complexe, ce qui renforce l’idée que les scénarios alarmistes sont exagérés.

Si des modèles de langage tels que ChatGPT ont fait des avancées impressionnantes, ils restent loin de l’IAG. Leur capacité à raisonner est limitée, et ils ne disposent pas d’une autonomie dans un environnement complexe. L’IA classique continue de transformer nos vies. L’IAG reste pour l’instant un concept lointain.