Economie
Maroc-Corée du Sud: de belles perspectives de coopération
23/09/2022 - 15:42
SNRTnewsLe Maroc, qui connaît depuis 2011 d'importantes transitions, renforcées par sa politique économique africaine, apparaît à Séoul comme une porte d'entrée pour les entreprises coréennes vers l'Afrique. C’est en ces termes que s’est exprimé l'Ambassadeur de la Corée du Sud au Maroc, Chung Keeyong, à l'ouverture de ce séminaire qui revient sur les 60 ans de coopération entre les deux pays.
Durant ces années, le Maroc et la Corée du Sud ont accumulé une relation solide basée sur la confiance, a rappelé l’ambassadeur tout en indiquant que les deux pays ont coopéré aussi dans la lutte contre la covid-19, avec plus de 100.000 kits de test covid-19 et masques produits en Corée transférés au Maroc, en plus du geste généreux de SM le Roi Mohammed VI, permettant à 216 coréens bloqués au Maroc de revenir sains à leur pays.
Pour sa part, Nouzha Chekrouni, Senior Fellow au PCNS, a mis en avant l'importance de la construction d'un partenariat fructueux entre le Maroc et la Corée du sud, notamment en matière du développement durable, des énergies renouvelables et des nouvelles technologies.
Pour sa part, le président du KIEP (centre national coréen de recherche dont la mission est la conduite d'études, recherches et analyses des problématiques globales de l'économie mondiale, pour orienter le pays vers des politiques économiques efficaces), Kim Heung Chong a affirmé que depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en juillet 1962, les liens entre Rabat et Séoul ont connu une évolution considérable dans tous les domaines. Il a, en outre, rappelé que l'ambassade de Corée à Rabat est la première représentation diplomatique permanente de Séoul sur le continent africain, ajoutant que Séoul poursuit une politique étrangère qui synthétise l'internationalisme économique et l'isolationnisme géopolitique, et considère le Maroc comme un point d'entrée privilégié pour ses investissements en Afrique.
De même, Heung Chong a fait part de la volonté de Séoul de se déployer dans des régions ayant un potentiel de développement et une certaine stabilité politique, afin de stimuler ses investissements et son expansion économique.
Les domaines de partenariat
Par la même occasion, Fathallah Oualalou, le Senior Fellow au Policy Center for the New South (PCNS), a avancé que le Maroc et la Corée du sud peuvent sceller des partenariats dans plusieurs secteurs, notamment la production des engrais et la logistique. Il a également indiqué que le Royaume jouit d'atouts indéniables en matière de production d'engrais ainsi que dans le domaine logistique avec le port Tanger Med, qui peuvent faire l'objet de partenariats fructueux avec la Corée du sud. Il a, en outre, affirmé que l'économie sud-coréenne est passée par deux stades, d'une économie d'exportation à une économie complexe et diversifiée, notant que cette transition permet de tirer d'importantes leçons.
D'après lui, il s'agit du succès de la synergie entre l'État et le privé, le passage d'un système de centralisation politique à un système pluraliste, l'interférence entre le géopolitique et le géoéconomique, et l'intérêt accordé à la formation et à l'éducation. Par ailleurs, le Senior Fellow a insisté sur l'importance de réfléchir aux relations entre les deux parties en tenant compte des contraintes actuelles, en particulier la question alimentaire et énergétique, appelant les investisseurs et les sociétés sud coréennes à accompagner le Maroc dans son intérêt des métiers mondiaux, comme l'automobile, l'aéronautique et les énergies renouvelables
Quant à Larabi Jaïdi, également Senior Fellow au PCNS, il a mis l'accent sur l'expérience de l'industrie automobile sud-coréenne, notant qu'elle constitue une véritable expérience de réussite du fait de plusieurs facteurs.
A cet égard, a-t-il poursuivi, il est question premièrement du rôle de l’État dans le développement de l'économie, le rôle du capital humain et l'éducation, la technologie, l'ouverture sur le monde, ainsi que la capacité de négociation des acteurs coréens.
Concernant l'industrie automobile africaine, Jaidi a fait savoir que la production africaine, qui s'élève à un peu plus d'un million d'unités par an, reste concentrée sur l'Afrique du sud et le Maroc, estimant que le développement du secteur automobile en Afrique est le résultat d'un jeu constant entre les stratégies des firmes multinationales et les conditions locales.
Articles en relations
Politique
Economie
Politique
Politique