Economie
Maroc-France: La visite de Macron, une réaffirmation de l'importance des liens économiques et des investissements dans les provinces du Sud
28/10/2024 - 10:38
Mohammed Fizazi | Hamza BAMMOULe Président français Emmanuel Macron effectue une visite d’État au Maroc du 28 au 30 octobre 2024, sur invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette visite, qui souligne la profondeur des relations bilatérales entre la France et le Maroc, s'inscrit dans la volonté des deux chefs d'État de renforcer les liens économiques, politiques et culturels entre leurs pays.
Cette visite intervient dans un contexte où la France a récemment affirmé son soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara, un geste qui a été largement salué comme un tournant stratégique pour les relations franco-marocaines.
Jean-Charles Damblin, Directeur Général de la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc (CFCIM), avait déclaré dans un entretien avec SNRTnews en août 2024, que cette reconnaissance française était un "signal fort" qui contribuerait à dynamiser les investissements étrangers et à stimuler l’économie locale, en particulier dans les provinces du Sud. Il avait également salué la décision d'Emmanuel Macron de soutenir le plan d’autonomie pour le Sahara marocain comme étant "la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée, qui s’inscrive dans le cadre de la souveraineté marocaine."
Il a, à ce titre, salué cette position comme une opportunité majeure pour les entreprises françaises et européennes de s'implanter dans les provinces du Sud, exposant sa vision quant aux bénéfices potentiels de cet engagement pour l'économie locale, notant que l'impact sur le Sahara marocain pourrait être particulièrement positif. Il a mentionné que des entités telles que Proparco et BPI avaient déjà fait des annonces concernant leur implication, ce qui "va permettre de conforter certaines entreprises françaises, puisqu'elles ont une garantie de l'État français pour des investissements au Sahara marocain."
Damblin a déclaré que cette décision "ne peut être que bénéfique bien entendu, bénéfique pour le Maroc, bénéfique pour les entreprises marocaines, pour les entreprises étrangères, puisque c'est un signal fort qui a été envoyé." Il a ajouté que cela serait également bénéfique pour les populations locales, car l'annonce devrait attirer des investissements français dans la région, ce qui entraînera la création de valeur et d'emplois.
Depuis plusieurs années, la CFCIM a activement participé au développement des provinces du Sud, en ouvrant des délégations à Laayoune en 2017, Dakhla en 2019, et plus récemment à Guelmim en 2024. Damblin a souligné que la Chambre entendait poursuivre ses efforts pour "contribuer au marketing territorial des provinces du sud par rapport à des entreprises qui peut-être à une époque ne regardaient pas vers les provinces du sud."
En citant des exemples concrets, il a rappelé l'accompagnement de la région Pays de la Loire en 2019 pour une mission collective autour de l'économie bleue à Laayoune. Il a également mentionné le partenariat avec la région Dakhla Oued-Eddahab sur un parc industriel à la frontière maroco-mauritanienne à Guerguerat.
Damblin a également identifié plusieurs secteurs stratégiques où des opportunités d'investissement se dessinent, notamment la pêche, l'aquaculture, et l'économie bleue. "Nous avons récemment accompagné une entreprise française dans le sud qui travaille sur la propulsion vélique des bateaux de fret," a-t-il précisé, ajoutant que la CFCIM était prête à mettre en place un cluster sur la décarbonation maritime.
Les problématiques liées à l'eau, notamment le dessalement, sont également au centre des préoccupations. Damblin a souligné l'importance des projets en cours, comme la station de dessalement en construction à Dakhla, et a exprimé la volonté de la CFCIM de contribuer à ces initiatives cruciales pour la région.
L'une des principales conséquences de la déclaration du président Emanuel Macron est l'encouragement des PME françaises et européennes à investir dans les provinces du Sud marocain. Damblin a mentionné que la France, en tant que deuxième puissance économique européenne après l'Allemagne, pourrait jouer un rôle de catalyseur pour attirer d'autres entreprises européennes.
Damblin a conclu en réaffirmant l'engagement de la CFCIM à accompagner les entreprises de l'idée à la réalisation, en s'appuyant sur les parcs industriels au nord et au sud du pays. Il a cité l'exemple de l'entreprise Air 6, spécialisée dans la propulsion vélique, qui a été accompagnée dans son implantation à Dakhla.

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