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«Mira»: le film qui révèle la nouvelle vision de Noureddine Lakhmari
30/10/2022 - 12:08
Khaoula Benhaddou | Ayoub MouhyiddineDerrière la forte prestance de Noureddine Lakhmari, se cache une âme exaltée et poétique. Né en 1964, ce safiote est un rêveur qui s’est rapidement démarqué par son intelligence implacable et son esprit déterminé.
Enfant, il était un gourmand du cinéma. Avec ses amis du quartier, il se réfugiait dans les salles obscures pour regarder les films indiens et western. Ces opus représentaient pour lui une fenêtre vers le monde où il pouvait découvrir les brèches des choses et surtout rêvait d’un Maroc meilleur.
Bac en poche, Noureddine quitte le Royaume pour faire des études de pharmacies en France, mais sa passion et son amour pour le cinéma l’ont poussé à changer de vision.
Le jeune, qui avait une foi inébranlable dans son destin, opte pour la Norvège pour se consacrer au cinéma. Sur place, Noureddine Lakhmari étudie et travaille durement pour tourner ses premiers courts métrages qui ne sont pas passés inaperçus. Son court métrage «Le livreur des journaux» a décroché le Prix de Chicago en 1997.
Après son entrée à l’Académie d’Oslo, la carrière de Noureddine va prendre un autre tournant puisqu’il réalise son premier long métrage «Regard» qui a signé la naissance d’un cinéaste ambitieux.
Quelques années plus tard, il rentre au Maroc et réalise sa trilogie «Casanegra», «Zero» et «Burnout» qui ont dévoilé au grand jour les malaises de la société marocaine. Malgré les nombreuses critiques sur la brutalité et la cruauté de certaines scènes, ces films ont représenté un tournant dans l’histoire du cinéma national et ont fait de Noureddine Lakhmari l’un des réalisateurs les plus importants du paysage cinématographique marocain.
L’enfant terrible de Safi se prépare pour dévoiler son nouveau long métrage «Mira». Dans ce nouveau film, Noureddine revient avec un nouveau souffle, une nouvelle vision et surtout beaucoup de sagesse.
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