Sport
Mondial: la fièvre monte à Doha pour un tournoi "pas comme les autres"
20/11/2022 - 13:08
AFPA quelques heures du début du plus grand évènement de la planète football (19h00 locales, 14h00 GMT), le premier disputé dans un pays arabo-musulman, le centre-ville de la capitale qatarie sent l'ambiance monter avec un afflux de fans venus des quatre coins du globe. Le petit et richissime pays du Golfe, peuplé de seulement 2,9 millions d'habitants, voit son quotidien soudainement bouleversé par l'arrivée des spectateurs, encore peu nombreux vendredi. Sur la corniche, la grande promenade touristique longeant la baie de Doha, et à proximité du parc Al-Bidda, les supporteurs habillés aux couleurs des équipes ont commencé à se faire entendre avec une majorité de Mexicains, coiffés de leurs traditionnels sombreros, et d'Argentins. "C'est notre première Coupe du monde, on ne sait pas trop à quoi s'attendre.
Mais l'atmosphère est plutôt cool", a expliqué à l'AFP Luis Pérez, qui vit à Mexico. "Hier (samedi) soir, on a été au fan festival et c'était sympa, juste un peu long à l'entrée. On pensait qu'il y aurait plus de monde, mais ça commence. Les gens ici parlent bien anglais, c'est plutôt facile. Les transports marchent très bien", note ce supporter, arrivé samedi soir avec un groupe d'une dizaine d'amis. Pour Leopold Fes, un Belge de 65 ans, l'interdiction de la vente d'alcool dans les stades, décidée vendredi, est en revanche un gros coup dur. "Je ne pense pas que ce sera comme les autres Coupes du monde. Pas d'alcool, c'est spécial. Football et alcool vont de pair pour beaucoup de gens", a-t-il regretté. Autre signe notable: la file d'attente pour acheter des billets au point de vente principal de West Bay n'avait pas été aussi longue depuis son ouverture mi-octobre, sous l'oeil d'un poster géant de Cristiano Ronaldo, l'un des derniers à être déployé sur les buildings de ce quartier central de la capitale.
A 10h00 du matin, la ligne de métro en direction du stade Al-Bayt, théâtre du match d'ouverture à 75 km au nord de Doha, était déjà prise d'assaut, aucune place assise n'étant disponible dans les rames. Un groupe de Ghanéens, parmi les fans les plus festifs aperçus ces dernières semaines au Qatar, se dirigeait ainsi vers la corniche paré du drapeau du pays (rouge, jaune, vert avec une étoile noire). A la station Msheireb, point de convergence des trois lignes du métro de Doha, de nombreux volontaires en veste bleue et équipés de mégaphones s'emploient à diriger les quelques touristes un peu perdus, notamment une dizaine d'Allemands, maillots de la Mannschaft sur le dos et carte Hayya, le permis d'entrée au Qatar durant le Mondial, au cou. Des drapeaux et maillots des Pays-Bas, Argentine, Croatie, Qatar et même du Liban sont également visibles. "Je suis arrivé aujourd'hui. Je suis vraiment ravi d'être ici et de rencontrer des gens de toutes les nationalités. Je vais au match, je ne sais pas du tout où c'est, mais ça m'est égal. J'ai des billets pour tous les matches de l'Equateur. On va être champions et aujourd'hui on va gagner 3-1", s'est même enflammé Roberto Cedeno, étudiant équatorien vivant aux Etats-Unis, maillot de la "Tri" et drapeau autour des épaules.
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