Politique
Nizar Baraka: la situation des ressources en eau est préoccupante
23/05/2022 - 22:00
Mohammed Fizazi | Ouiam FarajBaraka a expliqué que la sécheresse a eu un impact négatif sur la population en termes d'approvisionnement en eau et sur l'agriculture, notant que le rendement de la saison agricole est inférieur à la moyenne annuelle.
Lors de sa réponse aux questions des députés liées à la sécurisation des réserves en eau, le ministre a rétorqué que cette ressource a connu une baisse importante qui est de moins de 84 % par rapport à une année normale.
Par la même occasion, il ajoute que grâce aux pluies récentes des mois de mars et avril, ce recul est passé à 45% et qu'en dépit de cette amélioration, ce niveau demeure insuffisant. Le ministre a présenté des données sur la situation des ressources en eau ces dernières années, notant que la baisse a commencé depuis 2015, ce qui a affecté négativement le taux de remplissage des barrages, qui atteint actuellement 33,7% à 5,44 milliards de mètres cubes.
Baraka a rappelé que la baisse des ressources en eau a été de 54% en 2018, 71% en 2019, 59% en 2020, 84% en 2021 et de 80% en 2022, ce qui rend la situation délicate.
Dans son allocution, le ministre a aussi évoqué un autre facteur qui a aggravé la situation, à savoir la hausse des températures qui, à son tour, entraîne l'évaporation de l'eau et ses répercussions sur l'agriculture, les sols et l'irrigation. Baraka a ajouté que la guerre en Ukraine avait également de mauvaises répercussions sur le pays, notamment le problème de l'importation de céréales. "La sécheresse a eu un impact négatif sur le rendement agricole et sur la possibilité de stocker cette substance vitale (les céréales, ndlr)" a-t-il déclaré.
Baraka ajoute que de nombreux matériaux de base ont également connu une hausse des prix, ce qui a retardé la construction des barrages et de l'ensemble des infrastructures, tout en rappelant que le programme lancé par le Maroc et qui a pour objectif d'atteindre le nombre de 20 barrages d'ici 2027.
Ce programmé permettrait de passer d'une capacité de stockage de 19 milliards de mètres cubes à 24 milliards de mètres cubes, soulignant, en même temps, la nécessité de ne pas se concentrer uniquement sur les barrages, en raison des problèmes de rareté de l'eau et des déficits pluviométrique, "mais qu'il faut aussi se concentrer sur l'élaboration d'un plan spécial", a t-il insisté, tout en mettant l'accent sur l'importance de "dessaler l'eau dans les zones côtières et laisser les eaux des barrages aux zones intérieures". Il a également souligné la nécessité d'exploiter les eaux usées traitées, "car nous n'avons que 70 millions de mètres cubes que nous utilisons dans ce cadre, à l'heure où il y a la possibilité d'exploiter 700 millions de mètres cubes", a-t-il confié, ce qui nécessite, selon le ministre, d'élargir l'éventail des possibilités disponibles pour assurer une sécurité hydrique pour tous les citoyens et citoyennes.
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