Economie
Président de la Banque Mondiale : nous comprenons la frustration des pays du sud
13/10/2023 - 13:10
Mohammed Fizazi | Mustapha AzougahLors de son discours, ce vendredi 13 octobre, lors de la session plénière des réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech, Ajay Banga a souligné que le monde connaît de nombreux défis interconnectés et des problèmes géopolitiques alimentant les disparités. Ceci dans un contexte où la croissance économique mondiale est en déclin dans de nombreux pays en développement. Il a expliqué que chaque point de baisse du PIB entraîne 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté, et 50 millions dans une pauvreté extrême.
Et d’ajouter qu’il comprend la frustration des pays du Sud qui paient le prix de la prospérité des autres, craignant que les ressources promises ne se matérialisent pas. Il estime que ces pays ont l'impression que les règles énergétiques ne sont pas appliquées à l'échelle mondiale et craignent que les générations futures soient piégées dans la pauvreté.
Il a insisté sur le fait que le monde ne peut pas se permettre une nouvelle phase d'augmentation massive des émissions et a appelé à trouver les moyens pour financer un monde différent où le climat est protégé, où les épidémies peuvent être gérées ou évitées, où la nourriture est abondante et où la pauvreté est éradiquée.
Il a également insisté sur le fait que la Banque doit être une source d'optimisme, obligeant l'institution à évoluer pour respecter ses engagements et répondre aux attentes. La Banque mondiale a entamé cette transformation il y a quelques mois avec une nouvelle vision et une nouvelle mission axées sur une qualité de vie supérieure, soutenue par de l'air pur, de l'eau potable, une éducation et des soins médicaux dignes.
Depuis sa prise de fonction à la tête de l'institution en juin dernier, le président de la Banque mondiale a exprimé son souhait d'augmenter la capacité de prêt de l'institution financière internationale à 150 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Il insiste sur la nécessité de créer une meilleure Banque mondiale contribuant à éradiquer la pauvreté.
Il estime que cette capacité de prêt augmentera de 20% grâce à cette somme importante, qu'il considère comme insuffisante face aux défis croissants, notamment l'éradication de la pauvreté associée aux efforts pour résoudre les problèmes liés à la crise climatique.
M. Banga reste optimiste quant à la création d'un monde sans pauvreté sur une planète habitable. Soulignant que cela l’a poussé à élaborer un nouveau programme permettant de résister aux chocs.
Et de conclure qu'il est impossible d'améliorer la situation des femmes si, même lorsqu'elles ont un emploi, ne reçoivent pas le salaire qu'elles méritent. Il considère que les jeunes peuvent être le moteur de la vie s'ils bénéficient d'une bonne qualité de vie, d'une éducation adéquate et d'opportunités d'emploi appropriées.
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