Sport
Regragui: "la défaite n'est pas passée (...) un peu fou, je croyais pouvoir remporter la Coupe du Monde"
16/12/2022 - 11:02
Nassim El KerfEn réponse à une question concernant son changement de système de jeu pour affronter la France en demi-finale, Hoalid Regragui ne nie pas le fait d'avoir pris quelques risques en osant ce passage à cinq défenseurs.
"En tant que technicien j’aime bien débattre des systèmes à choisir. Je l'ai dit en début de compétition. Contre la France, on a pris un but dans le système de jeu à cinq derrière, on a aussi concédé en jouant à quatre. C’est le football, on a fait une erreur peut-être, mais j'ai confiance en ce que je fais; Demain on verra de comment on va rentrer, ça dépend de l’état de fatigue des joueurs" a expliqué le sélectionneur national. Et d'ajouter: "Pour moi, les 26 joueurs que j'ai choisi sont aptes à jouer un match de Coupe du monde, il faudra trouver le meilleur équilibre sans changer beaucoup de joueurs d’un coup parce que c'est jamais bon. Je n'ai pas de regrets par rapport au système. Il fallait se donner une chance de se qualifier, des fois ça marche, des fois pas. C’est le football".
Concernant les regrets, Hoalid relativise et estime que les blessures des cadres de sa défense ont pénalisé l'équipe, et qu'il aurait préféré avoir tout le monde à disposition pour affronter les champions du monde.
"Si je dois changer quelque chose dans le passé? Le regret c’est qu’on n’était pas loin et qu’on n’a pas senti une énorme différence avec eux (la France ndlr). J’aurais aimé avoir nos joueurs à 100% (…) eux ils peuvent se permettre d’avoir des absents, nous non. C’est une évolution à faire dans l’avenir. C’était un peu trop pour nous. Est-ce que j’ai pris trop de risque? Oui sûrement, ça va faire partie de mon expérience, mais si je devais le refaire… je le referais", affirme le sélectionneur, qui assume complètement ses choix lors de la demi-finale.
Hoalid montre également beaucoup de respect au prochain adversaire pour le match de classement, mais ne veut pas entendre parler de "revanche": "J’ai énormément de respect pour ce pays de 4 millions d’habitants. Les joueurs de talents qu’ils ont et leur esprit, je trouve que c’est extraordinaire. Un pays prouve qu'en travaillant bien, en prenant le temps et en structurant ses clubs, peut rivaliser avec les meilleurs. Ce n’est pas une revanche, ça nous pousse à voir notre progression entre les deux matchs, pour voir si on est meilleurs qu’eux aujourd'hui".
"Modric, c’est un joueur extraordinaire. Si quelqu’un a douté de son ballon d’or, aujourd’hui, il a mis tout le monde d'accord", a ajouté le sélectionneur, qui voit ce match de classement comme un challenge, pour faire mieux que le premier match.
"Moi je suis un compétiteur, la défaite n’est pas passée. Je suis fou peut-être mais je croyais pouvoir remporter cette Coupe du monde. On se dit qu’on est encore loin, un peu, mais c’est là où le gout amer s'installe. Il faut accepter la défaite, aujourd’hui on est déçu un peu. Il y’avait ce rêve, on est déçus pour notre pays. Après le match de demain on gardera qu’on a fait quelque chose d’extraordinaire" conclut le sélectionneur qui se projette sur la grande finale opposant la France de Mbappé à l'Argentine de Messi.
"Le coeur penche pour la France, parce que je suis né et j'ai grandi là-bas mais ce sera un grand match. L'enjeu c'est la 3e étoile pour les deux pays, une affiche mondiale, c’est l’affiche rêvée pour la finale, pour les supporters et pour la FIFA…"
Articles en relations
Sport
Sport
Sport
Sport