Sécurité chimique: Interpol réunit des hauts responsables de la sécurité à Marrakech

Ce sont pas moins 75 pays qui participent cette semaine aux débats sur diverses questions liées au développement que connaissent les risques et dangers des produits chimiques, à l’identification des techniques et méthodes utilisées pour leur obtention et des mécanismes adoptés pour détecter tout élément suspect.

Selon Mohamed Dkhissi, directeur de la police judiciaire à la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN), ce débat vise à étendre les capacités et à rechercher des solutions efficaces pour lutter contre l’utilisation des produits chimiques dangereux, en particulier dans des activités criminelles.

Dans son discours de ce mardi 25 octobre, Dkhissi a souligné que ce débat intervient dans une période où le monde fait face à une batterie de défis et de menaces à l’image de la menace terroriste, qui jouit de moyens de technologie modernes et cherche constamment à se procurer des armes de destruction massive. Une menace tenace, commente-t-il.

Dkhissi a tenu à rappeler que depuis les tristement célèbres événements terroristes de Casablanca en 2003, le Royaume a redoubler de vigilance en adoptant une approche globale dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Le volet législatif n’a pas été épargné notamment à travers le renforcement des lois criminalisant ces actes et le durcissement des peines.

Quant au volet social et afin de mettre fin à la vulnérabilité de certaines catégories sociales, des projets générateurs de revenus ont été mis en place afin d’éviter que ces personnes ne tombent entre les mains de l’extrémisme.

Côté sécurité et sûreté, Dkhissi a mis la lumière sur l’important renforcement des capacités des différents services sécuritaires du Royaume. Le Maroc a adopté une approche volontariste dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. D’ailleurs pas moins de 214 cellules terroristes ont été démantelées par ces derniers.

Pour Dkhissi, ce débat "est une occasion d’échanger des expériences et des connaissances entre les responsables sécuritaires des pays présents, des organisations internationales, des universitaires et des représentants des secteurs industriels, et ce dans le but d’améliorer la sécurité et la sûreté des produits chimiques”.

Parallèlement, le directeur de la lutte contre le terrorisme au sein d’Interpol a souligné que sans l’aide du Maroc, cette rencontre internationale n’aurait pas eu lieu. Il a ainsi adressé ses chaleureux remerciements à la DGSN ainsi qu’au directeur d’Interpol Maroc.

Pour lui, cette rencontre à Marrakech représente une occasion idéale pour discuter de la préoccupation mondiale liée à la sécurité chimique. "Nous avons besoin de toute expérience pour faire respecter la loi, car le monde est confronté à des difficultés au niveau de la sécurité chimique dans toute la chaîne d’approvisionnement, soit, de la production au transport en passant par l’utilisation et l’élimination de ces produits", déclare-t-il.

C’est donc dans le but de faire front à l’utilisation abusive de ces produits et de parvenir aux objectifs susmentionnés, qu’Interpol a décidé de rassembler à Marrakech les responsables sécuritaires des pays participants. L’organisation met la lumière sur la nécessité de créer des réseaux de sécurité pour affronter tous ces défis.