Politique
Traitement médiatique des élections du 8 septembre: la HACA livre son rapport
22/11/2021 - 22:00
SNRTnewsLa Haute autorité de la communication d’audiovisuelle vient de publier une synthèse des données chiffrées relatives à la couverture des élections législatives, régionales et communales générales du 08 septembre 2021 par les services radiophoniques et télévisuels. Ce rapport, présente les données concernant la couverture médiatique des élections sur une période de 38 jours, englobant la période de la précampagne électorale, la période de la campagne officielle et le jour du scrutin.
Dans ce rapport, la HACA a montré que les différentes chaines radiophoniques et audiovisuelles publics et privés ont adapté leur grille de programme pour couvrir le scrutin.
Ainsi, 80% des chaines composant le paysage audiovisuel national, dont 5 télévisions et 15 radios publiques ainsi qu’une télévision et 12 radios privées, ont participé à la couverture des élections législatives générales, régionales et communales de 2021, contribuant à la promotion de la participation et de la mobilisation citoyenne lors de ce processus électoral.
En dehors des spots de sensibilisation à l'importance de la participation citoyenne et les capsules d’explication relatives au déroulement du scrutin, 2 238 programmes- 458 heures de temps d’antenne au total- en lien avec les différents aspects et thématiques du processus électoral ont été recensées, dont 519 éditions de magazines d'information et de débat ainsi que 1 719 journaux et bulletins d’information. Le temps d’antenne quotidien moyen occupé par les interventions audiovisuelles des personnalités partisanes s’est élevée à cinq heures, contre environ une heure en période normale (hors élections).
Accès équitable des partis politiques aux médias
A l’exclusion des programmes de la campagne électorale officielle, qui sont réglementés par le décret n° 2.11.610 du 04 novembre 2011 (interventions directes à la radio et la télévision, couverture des rassemblements électoraux et interventions des représentants des partis aux journaux télévisés), c’est la décision du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle qui fixe les normes de l'accès équitable aux médias audiovisuels par les partis politiques participant aux élections et ce, en prenant en considération deux éléments :
- La répartition des partis politiques, sur la base de leur représentativité parlementaire, en trois catégories, chacune devant bénéficier respectivement de 50%, 30% et 20% du temps d’antenne des programmes de la période électorale ;
- La répartition du temps d’antenne alloué à chacune des trois catégories, en parts égales entre les partis politiques appartenant à une même catégorie.
Ainsi, la première catégorie de partis, constituée des six formations disposant d’un groupe au sein de l'une des deux chambres du Parlement, a bénéficié de 47% du temps d’antenne global alloué aux partis politiques participant au scrutin. Les neuf partis représentés au Parlement mais n’ayant pas de groupe propre, dans la deuxième catégorie, ont bénéficié ensemble de 29% du temps d’antenne global. Ce constat montre que les temps d’antenne effectivement utilisés par les partis de ces deux catégories sont très proches des quotas prévus par la décision du Conseil Supérieur fixés respectivement à 50 % et 30 %.
La troisième catégorie, formée des 17 partis politiques non représentés au Parlement, a, quant à elle, obtenu 24% du volume global du temps d’antenne, une part qui dépasse le quota de 20% prévu par la décision du Conseil Supérieur en faveur de cette catégorie. Ce supplément de temps d’intervention a été le fait de radios privées qui ont beaucoup sollicité des représentants de ces partis non représentés au Parlement.
Concernant la répartition égale des temps d’antenne des partis appartenant à la même catégorie, et bien que tous les partis participant aux élections aient bénéficié d'un accès aux programmes audiovisuels de la période électorale, certaines disparités ont été constatées au niveau des temps d’antenne effectivement utilisés par les partis politiques.
Questionnés à ce propos par le Comité Veille et vigilance ad hoc de la HACA, les opérateurs audiovisuels ont donné plusieurs explications dont notamment: des difficultés de communication avec certaines formations politiques (un parti politique, par exemple, est resté injoignable pendant toute la campagne), des désistements tardifs de représentants de partis politiques à des invitations des radios et télévisions, ou encore l’incapacité de certaines formations à désigner des représentants amazighophones pour intervenir dans les médias.
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