Un an après le séisme: de nouveaux "villages modèles" dans la commune de Tlat’N’Yaacoub

Cette région, épicentre du séisme, commence à se relever, avec de nouvelles constructions en béton qui remplacent progressivement les maisons traditionnelles. La vie a repris son cours et les habitants travaillent main dans la main pour reconstruire leur communauté.

Le paysage des douars de Tlat’N’Yaacoub a radicalement changé. Le marché hebdomadaire, autrefois au cœur du village, a disparu, remplacé par un terrain clôturé et désormais inconstructible. Dans certaines zones, les travaux de réhabilitation avancent, tandis que d’autres sont toujours marquées par les ruines, rappelant la catastrophe survenue il y a un an.

Des villages modèles en pleine reconstruction

Dans les villages autour du centre de Tlat’N’Yaacoub, la reconstruction bat son plein. Des village tels que Ait Brihi, Imanouane, Tassaount, Bourzkan et Tlat N'Yakoub lui-même sont en pleine transformation. Les maisons en béton se multiplient, prenant progressivement la place des habitations en terre.

À Tlat’N’Yaacoub, où la quasi-totalité des maisons a été détruite, les travaux sont déjà bien avancés. Les habitants, unis par un effort collectif, reconstruisent leurs maisons ensemble, avec un dynamisme palpable.

Entrepreneur en charge des travaux, Rachid Anzlim, affirme que tout se déroule sans accroc depuis le début des chantiers pendant le mois de Ramadan. Certaines maisons sont déjà achevées, tandis que d'autres en sont au stade des murs ou des fondations.

Dans une déclaration à SNRTnews, M. Anzlim a précisé que l’avancement des travaux suit le rythme des aides financières versées aux propriétaires, réparties en quatre tranches. Ces aides permettent de terminer les maisons, seules les finitions intérieures (portes, fenêtres, peinture, etc.) restant à compléter.

Il a ajouté que d’autres entrepreneurs interviennent également dans les villages environnants. À ce jour, environ 40 maisons ont été construites à Tlat’N’Yaacoub, profitant à 82 familles. Les familles vivant encore sous des tentes sont des cas particuliers. Celles-ci ont également bénéficié d’aides et de plans de reconstruction.

Rachid Anzlim souligne que les travaux sont étroitement surveillés par les autorités locales. Des équipes inspectent régulièrement les chantiers, et chaque entrepreneur doit fournir des rapports détaillés accompagnés de documents et de photos pour garantir le respect des normes de construction.

Il est à noter que dans certaines zones de la commune, la reconstruction est interdite. Les habitants touchés par le séisme ont été relogés ailleurs, car les terrains où ils vivaient sont jugés dangereux, notamment l'ancienne zone du marché hebdomadaire de Tlat’N’Yaacoub.

Aujourd'hui, ce marché détruit par le séisme est un terrain plat et clôturé. Des études techniques ont conclu que le sol n’est pas apte à accueillir des constructions, en raison de sa proximité avec la vallée, à la périphérie du centre de Tlat’N’Yaacoub.