Le rapport examine également de près les conséquences de la hausse de l'inflation due à la guerre en Ukraine. Même si elle est atténuée par des subventions, "l'inflation des prix à la consommation devrait s'accélérer pour atteindre 5,3 % cette année, contre 1,4 % seulement en 2021". Par conséquence, le pouvoir d'achat des ménages les plus pauvres et les plus vulnérables, sera fortement impacté.
Si les aides accordées aux agriculteurs et aux consommateurs par le biais de subventions font grimper les dépenses, la hausse des prix mondiaux de l'énergie et des denrées alimentaires et la baisse de la production céréalière nationale font augmenter les besoins en importations. "En conséquence, le déficit budgétaire et celui de la balance courante devraient atteindre respectivement 6,4 % et 5,2 % du PIB en 2022, contre 5,6 % et 2,3 % en 2021".
Fort heureusement, ces risques sont atténués par un niveau confortable de réserves de change, par des taux d'intérêt réels intérieurs relativement bas, par une structure de la dette publique solide et par un bon accès aux marchés financiers internationaux.