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Driss El Khouri, l'ami de tous
15/02/2022 - 19:11
Lina IbrizNé en 1939 à Casablanca, Driss El Khouri entame sa carrière en tant que journaliste à Al Mouharir et puis à Al Ittihad Al Ichtiraki. Après sa retraite en 1986, il intègre l'Union des écrivains du Maroc au mois d'octobre de la même année.
À travers ses écritures, telles que Al-Bidayat (Débuts) (1980), Al-'ayyam wa Allayali (Jours et nuits) (1982) et Madinat Atturab (Ville de saleté) (1988), Driss El Khouri, a pu enrichir la littérature marocaine. Reflétant une vision à la fois réaliste et unique de la société marocaine, ses productions littéraires ont fait de lui un des romanciers marocains les plus acclamés.
L’enfant qui refusait de grandir
Driss El Khouri s'est distingué par sa vision à la fois réaliste et sarcastique de la vie. Sa longue expérience dans le domaine du journalisme et sa grande connaissance de la culture lui ont permis d’acquérir un regard pointu et une connaissance approfondie des différents domaines et des grandes questions de son époque, faisant de lui un véritable intellectuel.
Néanmoins, au fond, El Khouri demeura un enfant qui refuse d’abandonner sa vision idéaliste et optimiste du monde. "Ceux qui le connaissaient de près ont découvert en lui cet enfant qui refuse de grandir", confie à SNRTnews le journaliste et critique d’art, Hassan Nraiss, qui fut l’un de ses proches amis.
"Ses mots suscitaient de la joie, de l’optimisme et de l’ambition", souligne Nraiss, notant que "ses écritures demeureront à jamais une référence pour les lecteurs, tant au niveau du fond qu’au niveau de leur style unique".
Pour sa part, l’écrivain et journaliste Lahcen El Abssi confirme le même point, notant que tous ceux qui le connaissaient étaient impressionnés par sa vision unique du monde. "Tous ceux qui le fréquentaient finissaient par apprendre à regarder la vie et le monde d’un point de vue d’un enfant", fait-il savoir.
L’ami de tous
«Ba Driss», comme les gens dans son cercle aimaient l’appeler, était l’ami de tous, raconte à SNRTnews l’acteur Mohamed Choubi. Son ouverture, sa générosité et sa sympathie étaient les premières qualités qui marquaient toute personne qui le croisait.
"Il était toujours à l’écoute des gens et prêt à partager son savoir. C’était un homme exceptionnel dont la présence fut toujours plaisante", affirme Choubi. "Il était toujours sympathique avec tout le monde et l’ami de tous", ajoute-t-il.
Un citadin par excellence
À travers ses écritures, Driss El Khouri a pu transmettre la réalité de la vie marocaine de tous les jours dans les rues, cafés et autres milieux urbains et montre un engagement ferme à représenter les voix des catégories marginalisées de la société.
"Il était un citadin par excellence. Il avait comme vocation de transmettre la réalité des villes marocaines telle qu’il l’observait autour de lui. Le milieu urbain était sa source d’inspiration. Il voulait refléter l’essence de la ville, ses sons, ses coins, ses histoires", raconte encore Choubi.
Si son style d’écriture distingué et son langage singulier d’expression et de narration furent de lui, un romancier exceptionnel, son attention aux détails et sa vision aiguë du monde autour de lui donnèrent à ses écritures leur caractère particulier.
"Il était très attentif aux détails et s’intéressait aussi bien à la vie intellectuelle et culturelle qu’aux histoires des gens qu’il croisait dans ce milieu urbain. Il était toujours soucieux des problèmes de ce milieu et de ses habitants", conclut-il.
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