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Festival du film de Dakhla: Le cinéma et les jeunes en débat

05/06/2023 - 13:55

 Mohammed Chafi
Les jeunes et le septième art, un topic que l’on croise souvent lors des tables rondes, conférences et débats depuis quelques années déjà. Certains estiment que le cinéma demeure un moyen de communication par excellence, capable de captiver l'attention des jeunes et de favoriser leur ouverture personnelle. Cependant, d'autres estiment que l'attraction de cette catégorie est devenue un défi en soi.

Hassan Benkhlafa, directeur du festival Handi Film de Rabat, spécialisé dans la promotion des œuvres cinématographiques courtes dans les lycées, reconnaît qu'il n'est plus du tout surprenant de projeter un film d'une heure et demie devant les lycéens, ou d'organiser un événement sur les problèmes de handicap qui ne suscite pas l'enthousiasme des élèves. C'est ainsi qu'est née l'idée d'Handi Film: pousser les élèves à rechercher et à s'exprimer à travers l'image et l'histoire.

"Ils aspirent toujours à être des acteurs et non des spectateurs. L'apprentissage des principes cinématographiques et l'engagement dans l'écriture et la réalisation sont une expérience précieuse pour les jeunes, car elles leur offrent de vastes horizons qui peuvent être utiles à leur avenir professionnel", ajoute-t-il.

Lors d’une conférence organisée par l'École supérieure de technologie à Dakhla en marge de 11e édition du Festival international du film de Dakhla, l'on a discuté du rôle des jeunes devant et derrière la caméra pour une société inclusive. 

"Le plus important est de comprendre les jeunes, quels sont leurs centres d'intérêt, ce qui attire leur attention, quels sont leurs aspirations et leurs rêves? Le savoir est la clé de la sagesse, et son absence conduit toujours à des catastrophes. Ainsi, le défi fondamental aujourd'hui est de considérer le cinéma comme un outil de communication et de transmission de messages. Je ne crois pas au cinéma sans message, même s'il s'agit d'un produit de divertissement par excellence", a déclaré Macky Gassie, spécialiste du cinéma africain lors de son intervention sur la responsabilité de l'image face aux jeunes.

De son côté, le réalisateur marocain Hassan Benjelloun estime que le problème posé aujourd'hui à la jeunesse réside dans la compréhension de l'image elle-même. Les jeunes sont-ils capables aujourd'hui de décoder ses symboles et de l'analyser? La génération actuelle souffre d'une surabondance d'images sans précédent, et le pire est qu'elles sont mélangées entre réel et faux. Le défi pour cette génération est donc de distinguer l'authenticité du mensonge.