Société
Hausse des prix du bois de chauffage après les chutes de neige dans les zones montagneuses
01/11/2024 - 09:36
Youness Oubaali | Mohammed FizaziLes chutes de neige à Midelt font grimper le prix du bois de chauffage, essentiel pour les habitants des douars. Les vendeurs et acheteurs s'adaptent à la demande accrue et aux coûts en hausse.
Les douars de la province de Midelt connaissent une activité accrue avec le passage des bêtes de somme chargées de bois de chauffage, tandis que les entrepôts de vente voient leur fréquentation augmenter depuis les récentes chutes de neige qui ont touché les régions montagneuses.
Yassine, habitant de la commune de Tounfit dans la province de Midelt, a constaté que les dernières matinées ont vu défiler des ânes chargés de bois dans les ruelles, leurs propriétaires venant vendre le bois collecté en montagne. Dans sa déclaration à SNRTnews, il a indiqué que le prix de ce bois a augmenté par rapport à l’année précédente : une charge coûte désormais plus de 100 dirhams, alors qu’elle oscillait auparavant entre 80 et 85 dirhams, avec un poids inférieur au quintal.
Les conditions de sécheresse persistantes ont empêché la majorité des habitants de stocker le bois depuis l’été, période où les prix sont généralement plus bas et les quantités plus abondantes. Comme l’a expliqué Yassine, les ventes s’effectuent souvent le matin, après l’arrivée des bêtes chargées du bois de chauffage en provenance des sommets voisins.
Quant à la législation sur la collecte de bois, il précise que les habitants n’ont pas besoin de permis délivré par la Direction des eaux et forêts, car ils ne coupent que des branches sèches. Pour beaucoup d'entre eux, le commerce du bois représente une source de revenus saisonnière, permettant de louer des ânes pour transporter et vendre le bois.
De son côté, Hassan, propriétaire d’un entrepôt de bois à Tounfit, a relevé une variation des prix selon les types de bois. Le prix du "krach", un bois rare à l’écorce noire, se situe entre 75 et 80 dirhams le quintal, tandis que le type "taqa", connu pour s’enflammer rapidement, se vend entre 60 et 65 dirhams. Ce dernier est souvent utilisé pour allumer le "krach".
Hassan a également expliqué à SNRTnews que si la fréquentation de son entrepôt a augmenté récemment, elle reste inférieure à celle des années précédentes, les familles ayant tendance à acheter en plus petites quantités. Un autre vendeur à Midelt a précisé que le prix du "krach" s’élève désormais à 100 dirhams le quintal, tandis que le bois d’olivier se vend entre 80 et 85 dirhams, et la "taqa" inflammable atteint 120 dirhams.
Les interlocuteurs ont conclu que les récentes chutes de neige ont entraîné une hausse des prix du bois de chauffage, variant entre 10 et 20 dirhams par rapport aux autres périodes de l’année, reflétant les défis économiques pour les habitants locaux dans leur préparation pour l’hiver.
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