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L'Assemblée générale de l'ONU réclame la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens
18/09/2024 - 17:22
AFPL'Assemblée générale de l'ONU a réclamé mercredi la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens dans les "12 mois" et appelé à des sanctions contre Israël, une résolution non contraignante déjà fustigée par les Israéliens.
La résolution débattue depuis mardi par les 193 Etats membres de l'ONU fait suite à l'opinion de la Cour internationale de justice (CIJ) qui en juillet, se penchant sur l'occupation israélienne depuis 1967 à la demande de l'Assemblée générale, avait estimé que "la présence continue d'Israël dans le Territoire palestinien occupé est illicite" et qu'Israël est "dans l'obligation (d'y) mettre fin (...) dans les plus brefs délais".
Le texte, adopté par 124 voix pour, 14 contre (dont Israël, Etats-Unis, Hongrie, République tchèque, Argentine...) et 43 abstentions, "exige" qu'Israël "mette fin sans délai à sa présence illicite" dans les territoires palestiniens et que ce soit fait "au plus tard 12 mois après l'adoption de cette résolution". Le premier projet de texte donnait seulement six mois.
Il "exige" également le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, l'arrêt des nouvelles colonies, la restitution des terres et propriétés saisies, ou encore la possibilité de retour des Palestiniens déplacés.
La résolution appelle également les Etats membres à prendre des mesures pour mettre fin aux importations venant des colonies, et à la fourniture d'armes à Israël s'il y a des motifs "raisonnables" de penser qu'elles pourraient être utilisés dans les territoires palestiniens. Et aussi à prendre des sanctions contre les personnes participant "au maintien de la présence illicite d'Israël" dans les territoires occupés.
A la tribune de l'Assemblée mardi, l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour avait appelé les Etats membres à "choisir le bon côté de l'Histoire" en soutenant cette résolution, la première présentée au nom de l'Etat observateur de Palestine grâce à un droit tout récemment gagné.
"Combien de Palestiniens doivent encore être tués avant qu'un changement se produire enfin pour stopper cette inhumanité?", avait-il lancé, quelques jours avant la réunion annuelle de haut niveau de l'Assemblée générale où la guerre à Gaza devrait dominer les discussions des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement attendus.
Alors que le Conseil de sécurité est largement paralysé sur ce dossier en raison de l'utilisation répétée par les Etats-Unis de leur veto pour protéger leur allié israélien, l'Assemblée générale apporte régulièrement son soutien aux Palestiniens.
En mai, l'assemblée avait apporté un soutien massif mais symbolique (143 voix pour, neuf contre, 25 abstentions) à l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU, bloquée par les Etats-Unis.
Même si les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes, Israël a fustigé le nouveau texte.
"C'est une décision honteuse qui soutient le terrorisme diplomatique de l'Autorité palestinienne", a déclaré l'ambassadeur israélien à l'ONU Danny Danon dans un communiqué juste après le vote.
"Ceux qui contribuent à ce cirque ne sont pas que des spectateurs", mais "des collaborateurs. Chaque vote en soutien à ce cirque alimente la violence et encouragent ceux qui rejettent la paix", avait-il lancé mardi à la tribune de l'Assemblée.
L'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield avait également dénoncé le "langage incendiaire" d'un texte qui ne dit pas que "le Hamas, une organisation terroriste, a le pouvoir à Gaza", une "résolution partiale" qui ne fait pas avancer la solution à deux Etats.
L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël, d'une ampleur et d'une violence sans précédent, a entraîné la mort de 1.205 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Les représailles israéliennes à Gaza ont provoqué un désastre humanitaire et fait plus de 41.000 morts, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, jugées fiables par l'ONU.
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