Société
Le CNDH intransigeant sur la peine de mort
24/02/2021 - 20:24
SNRTnews | MAPLa présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a réitéré la position «claire et constante» de cette instance pour l’abolition de la peine de mort. Celle-ci est considérée comme «l'une des atteintes les plus graves au droit à la vie». Un «droit originel, suprême et absolu sans lequel aucun droit, aucune liberté, aucune justice ne peut exister».
La présidente du CNDH, qui s'exprimait mardi lors d'un débat en visioconférence sur la peine de mort organisé en marge des travaux de la 46e session du Conseil des droits de l'Homme à Genève, a salué «le combat de longue date des défenseurs des droits de l’Homme au Maroc, contre la peine de mort, qui ne tient ni à une certaine idéologie ou culture, ni au dogmatisme d’un esprit quelconque».
Après avoir noté que «l’article 20 de la Constitution ne prévoit aucune exception au droit à la vie», et qu' «en sus, le législateur a l’obligation constitutionnelle de le protéger de toute atteinte ou infraction», elle a indiqué que le CNDH «plaide, ainsi, contre l’argument souvent utilisé par certains responsables politiques pour ne pas abroger la peine de mort en se justifiant par l’hostilité de l’opinion publique à une telle mesure».
Dans le cadre de sa participation à la 46ème session du Conseil des droits de l’Homme, j’ai réitéré l’engagement du @CNDHMaroc pour l’abolition de la #peinedemort lors de la Réunion-débat biennale de Haut niveau sur la peine de mort tenue hier. https://t.co/tFIDDEArEU
— Amina Bouayach (@AminaBouayach) February 24, 2021
Selon le CNDH, «il n’y a pas de facteurs socio-culturels propres à la société marocaine qui justifieraient la prise en compte d’une quelconque spécificité concernant l’abolition de la peine capitale». Amina Bouayach a rappelé que «le CNDH a adopté de manière constante une position claire et affirmée pour l’abolition, telle sa recommandation au parlement relative au projet du code pénal».
Le CNDH a également appelé en décembre dernier le gouvernement marocain à voter la résolution de l’Assemblée générale relative au moratoire universel, a-t-elle soutenu. Le conseil, a-t-elle dit, considère que l’élimination de la personne ne rendra pas justice aux familles des victimes d’homicide et ne confortera pas la société dans son combat contre la violence. «Pour le CNDH, abolir la peine de mort, c’est protéger le premier droit des droits humains», a-t-elle ajouté.
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