Art & Culture
Selcen Ergun à SNRTnews: "La vraie victoire c’est ma participation au FIFM"
14/11/2022 - 16:49
Abderrahim Smougni | Fahd MerrounPrésente au Festival international du film de Marrakech, la réalisatrice turque, Selcen Ergun a pris le temps de répondre aux questions de SNRTnews. D’ailleurs, cette dernière participe à la compétition officielle de cet événement à travers son long métrage "Snow and the bear".
Selcen Ergun est une jeune réalisatrice qui représente son pays la Turquie lors de cette 19e édition du FIFM. Son film "Snow and the bear" est en lice pour l’Etoile d’Or de la compétition officielle du festival. Selon elle, Marrakech est un endroit beau, calme et reposant.
"Je ne m’attendais pas à trouver autant d’enthousiasme pour les diverses projections. En plus de l’énergie positive qui y règne, les discussions autour du 7e art sont poignantes", a déclaré la jeune réalisatrice.
"Snow and the bear" dépeint l’histoire d’Asli, une jeune infirmière qui vient d’être désignée dans une petite ville reculée où l’hiver semble interminable. Dans ce petit village impacté par un hiver rude, des rumeurs se sont répandues quant à la sortie des ours de leur hibernation suite à la disparition soudaine d’un homme du village.
Ainsi, dans ce long métrage qui s’étale sur 1 heure et 33 minutes, la réalisatrice turque a créé une atmosphère chargée et compressée dans un environnement qui allie beauté et horreur où la peur de l’inconnu, d’autrui, de l’ours ou d’un hiver sans fin deviennent le fil conducteur de la structure de ce long métrage.
Selcen n’épargne pas le film politique de son travail, "je pense que la politique est présente dans nos vies quotidiennes. Dans ce film, il existe deux thèmes principaux qui sont notamment, ce à quoi les femmes sont exposées et bien sûr le changement climatique. Ce que mon film présente ne s’associe pas forcément à une zone géographique particulière, au contraire ce sont des questions qui concernent tous les coins du monde", explique-t-elle.
Pour la réalisatrice, réaliser un premier film pour une femme est un très grand défi surtout dans des conditions de tournage similaires à celles de "Snow and the bear", qui nécessitait de trouver des zones montagneuses où la neige ne fond pas. "Avant, j’étais assistante réalisatrice pour des longs métrages. J’ai également réalisé nombre de courts métrages et de spots publicitaires, mais pour ce film ce qui était difficile c’est la persévérance, surtout quand il faut tourner en -20 degrés", affirme-t-elle.
Selcen Ergun a confié, au micro de SNRTnews, ne pas viser l’Etoile d’Or de la compétition officielle. "Je pense que la compétition pour les récompenses gâche le goût de la participation. La vraie victoire pour moi est la participation, la rencontre de grands noms internationaux à l’image Sorrentiono ainsi que le reste du jury".

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