Technologie
Tim Berners-Lee ou « le père d’internet »
03/07/2021 - 22:00
Lamya Ben Malek (Stagiaire)Né le 8 juin 1955 à Londres, cet ancien informaticien britannique est à l’origine de l’invention qui a révolutionné le monde à l’ère d’Internet en faisant voir le jour à l’incontournable World Wide Web (www), un système hypertexte public permettant de consulter avec un navigateur, des pages accessibles sur des sites.
Il est également l’inventeur du HTML, lancé en 1992, qui est le langage de balisage conçu pour représenter les pages web.
Tim Berners-Lee a grandi dans sa ville natale, Londres, avant d’entamer en 1973 des études de physique au Queen’s College de l’Université d’Oxford jusqu’en 1976, année d’obtention de sa maîtrise.
Il travaille alors pour un fabricant d’équipements de télécommunications avant de faire ses preuves dans une entreprise d’impression informatique.
Au cours de l’année 1980, il travaille ponctuellement pour la première fois au Conseil européen pour la recherche. C’est le 13 mars 1989 qu’il soumet un mémorandum sous le nom de « Information Management : A Proposal » dans lequel il est suggéré un projet de gestion des informations générales sur les accélérateurs et les expériences compris dans un système hypertexte distribué.
En 1993, le CERN, l’organisme de recherche pour lequel Sir Tim travaillait à l’époque, a alors renoncé à tous ses droits sur la technologie et l’a placé dans le domaine public, car l’usage du socle informatique du réseau mondial est libre.
Grâce à son génie, Tim Berners-Lee figure parmi l’une des 100 personnes les plus importantes du XXe siècle du Time Magazine, son travail précurseur a littéralement transformé presque tous les aspects de notre vie.
Un parcours et des consécrations
Berners-Lee a reçu de multiples éloges ces dernières années. En effet, il a reçu le premier prix Queen Elizabeth pour le génie en 2013, a été élu membre de l’American Academy of Arts and Sciences en 2009 et a été fait chevalier par la Reine Elizabeth en 2004. Il a reçu plus de 10 doctorats honorifiques, est membre du Temple de la renommée d’Internet et a reçu le Prix du millénaire de Finlande en 2004, et le Prix A.M. Turing, souvent appelé « Prix Nobel de l’informatique », en 2016. Il a également reçu en 2007, l’Ordre du mérite du Royaume-Uni.
Il occupe aujourd’hui des postes universitaires au Massachusetts Institute of Technology au CSAIL (Computer Science and Artificial Intelligence Lab), (États-Unis) et à l’Université d’Oxford (Royaume-Uni).
Protéger l'avenir du Web
Tim Berners-Lee se consacre également à améliorer et à protéger l’avenir du Web. Il est le directeur fondateur de la World Wide Web Foundation, qui veille à faire en sorte que le Web serve l’humanité en l’établissant comme un bien public mondial et un droit fondamental.
Il est également directeur du World Wide Web Consortium, une organisation mondiale de normalisation du Web qu’il a fondée en 1994 pour mener le Web à son plein potentiel. En 2012, il a cofondé l’Open Data Institute (ODI) qui défend les données ouvertes au Royaume-Uni et dans le monde.
Lutter contre les dérives
En ce sens, il se dit très lucide quant aux avantages et dérives d’internet, il a déclaré pour The Guardian en mars 2019 : "Lorsque vous construisez un système comme Twitter, il devient extrêmement efficace. Et quand le « Printemps arabe » – je ne le dirai jamais sans les citations – arrive, vous êtes tentés de prétendre que Twitter est une grande force pour le bien parce qu’il a permis aux gens de réagir contre le régime oppressif".
Mais très rapidement, les gens vous contactent au sujet de la cyber-intimidation et disent que leur vie est misérable sur Twitter à cause de la façon dont cela fonctionne. Et puis vous découvrez que les régimes oppressifs utilisent les réseaux sociaux afin d’espionner et de réprimer les dissidents avant même que les dissidents puissent s’organiser. »
La solution de Berners-Lee est radicale : une sorte de refonte du web, créant un nouvel ensemble de règles, à la fois juridiques et techniques, pour unir le monde derrière un processus qui peut éviter certains des faux pas des 30 dernières années.
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