Politique
(Vidéo). Abdelaziz El Omari : "Le contrat avec Lydec sera révisé avant son échéance prévue en 2027"
05/02/2021 - 12:01
Younes SaouryLe début de l’année 2021 a été marqué par de fortes précipitations ayant englouti la métropole sous les flots. Les images des routes submergées par les eaux pluviales et des bâtiments démolis ont suscité l’indignation de la toile qui a pointé la responsabilité de la Lydec, mais surtout du Conseil de la ville de Casablanca.
La société française qui gère la distribution d’eau potable et d’électricité, la collecte des eaux usées et pluviales et l’éclairage public de la capitale économique a réagi à chaud et dans la précipitation en mettant en avant les efforts déployés par ses services pour « limiter l’impact des pluies qui étaient de forte intensité », sans toutefois convaincre. Le président du conseil communal, Abdelaziz El Omari, a voué aux gémonies la filiale marocaine de groupe français Suez, « seule responsable de la gestion des risques d’inondation ».
Presque un mois après, ce jeudi 04 février, Abdelaziz El Omari est revenu à la charge lors de la session de février du Conseil de la ville de Casablanca. Dans ce « parlement local », le Maire de la ville, a appelé, d’un ton déterminé, à la révision du contrat de gestion déléguée qui lie le Conseil à Lydec depuis 1997. Un processus enclenché en 2016 et qui a permis, dans un passé récent, de lever le voile sur les profits générés par la société française : « la revalorisation des investissements a dégagé un écart qui a atteint 840 millions de dirhams », explique Abdelaziz El Omari à la SNRTnews. Aucune suite n’a été donnée à ce dossier même après cette « première découverte », souligne un membre du Conseil.
Le nouveau chantier de révision a pour principal objectif de « passer à un nouveau type de contrat principalement sur le mode de contrôle », souligne de prime abord Abdelaziz El Omari. L’idée est de « transformer le service permanent de contrôle en une société de développement locale (SDL) pour effectuer le contrôle de manière indépendante », explique le Maire. Le deuxième volet concerne l’externalisation du fonds des travaux pour « essayer de drainer des investissements avec ce fonds qui contribue de manière importante dans l’investissement depuis le début du contrat », précise notre source. Le dernier point mis sur la table de la révision concerne la mise en place des mécanismes de contrôle conformément auxquels l’autorité délégante, le Conseil de la ville en l’occurrence, aura le pouvoir d’imposer des pénalités au délégataire au cas où des « manquements sont observés en matière de rendement du réseau ».
Le Maire de la métropole a aussi précisé que lesdites révisions entrent dans « le cadre de l’échéance 2027 ». C’est dire que le Conseil de la ville ne compte en aucun cas « reconduire son contrat » avec la société française au-delà de cette échéance. Une bonne ou mauvaise nouvelle pour les bidaouis ? Seul l’avenir nous le dira.
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