Société
Fille ou garçon? Les Marocaines penchent de plus en plus vers la descendance féminine
24/05/2023 - 10:50
Mohammed Fizazi
L'étude, basée sur les données de l'Enquête nationale sur la santé de la mère et de l'enfant (ENSME) de 1997 et de l'Enquête nationale sur la population et la santé familiale (ENPSF) de 2018, vise à explorer les préférences en matière de sexe de l'enfant chez les femmes marocaines mariées.
Il ressort de cette étude que plus de la moitié des femmes marocaines mariées ne déclarent aucune préférence quant au sexe de l'enfant désiré, et celles qui expriment une préférence penchent désormais davantage vers les filles. Au fil du temps, il semble que la préférence pour un sexe spécifique de l'enfant soit devenue moins répandue au Maroc.
En 1997, près de la moitié des femmes mariées souhaitant avoir un enfant à l'avenir ne manifestaient aucune préférence quant au sexe de cet enfant. Ce pourcentage a augmenté à 54,4% en 2018. En milieu urbain, l'indifférence vis-à-vis du sexe de l'enfant est passée de 44,6% en 1997 à 52,2% en 2018. En milieu rural, cette indifférence a également augmenté, passant de 52,7% en 1997 à 57,2% en 2018.
L'étude note que la préférence pour la descendance masculine a diminué, passant de 25,6% à 19% sur la même période. Quant à la préférence pour la descendance féminine, elle a connu une légère baisse, passant de 29,8% à 28,8%.
L'étude a également révélé que les préférences varient en fonction de l'historique de la fécondité des femmes. Ainsi, l'indifférence vis-à-vis du sexe de l'enfant désiré est plus élevée chez les femmes ayant le même nombre de garçons et de filles, ainsi que chez celles n'ayant aucun enfant. Cependant, l'indifférence chez les femmes sans enfant a légèrement diminué, tandis qu'elle a augmenté chez celles ayant le même nombre de garçons que de filles.
Il est important de souligner que la tendance vers une répartition équilibrée des enfants selon le sexe se renforce chez les femmes marocaines. Par exemple, parmi les femmes ayant déjà donné naissance à deux filles, plus de 38% d'entre elles sont indifférentes quant au choix du sexe du prochain enfant. De même, parmi celles qui ont trois filles, près de 27% préfèrent avoir un garçon.

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